Avec le retour de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène dans la course à la présidence de l'UMP, les fils de l'ancien président retrouvent eux aussi la lumière des médias. Et notamment Jean, le cadet, qui ressemble le plus à son père. Dans les colonnes de L'Obs, le jeune homme évoque ces deux années passées loin de la lumière politique, ainsi que sa famille, son avenir. Un avenir loin d'être tracé.
"Partager des moments d'intimité durant ces deux dernières années était tellement agréable", raconte Jean Sarkozy, 28 ans, à propos du retour de son père en politique. Désormais, il va falloir renouer avec "la pression médiatique" qui avait accompagné le quinquennat de son père. Mais tous ont soutenu la décision de l'ancien dirigeant de se replonger dans le bain, de Carla à Louis (17 ans) en passant par Pierre, l'aîné de la fratrie âgé de 29 ans.
Si le retour de Nicolas Sarkozy en politique, avec en ligne de mire les présidentielles de 2017, retarde les ambitions politiques du fils prodigue, le jeune homme n'en prend pas ombrage. Bien au contraire. "Je ne peux pas avoir ce genre de considération. L'injustice ne peut pas être un moteur. Je préfère analyser les reproches qu'on me fait et j'essaie d'en tirer les leçons. J'ai désormais une expérience de six ans... et on dit que les années de chien comptent plus", lâche-t-il, avec en toile de fond l'épisode de la présidence de l'Epad, l'Établissement public pour l'aménagement de la défense dont il avait brigué le poste, tout juste élu au conseil général des Hauts-de-Seine à 21 ans à peine et qui avait valu à son père des accusations de népotisme. "Je me suis posé la question d'arrêter la politique", avoue Jean Sarkozy.
Un homme transformé
Mais l'homme a changé. Plus mûr, plus mature, plus patient. Terminé le jeune homme pressé. Il s'est mis au marathon, tout un symbole, et courait celui du Beaujolais le 22 novembre dernier après avoir perdu 18 kilos. Devenu prof, il est chargé de TD à l'université de Créteil et se lance dans la rédaction d'une thèse : "L'écriture, c'est l'inverse de la politique, le temps long en opposition à l'immédiateté. Cela me ressource, comme la famille et la religion."
La famille et la religion, deux piliers incontournables du clan Sarkozy. Après s'être éloigné de la seconde au début de sa carrière en politique, le jeune homme y est revenu et pratique la religion catholique à laquelle l'avait initié sa maman, elle-même très croyante. "Mes parents sont tous les deux très engagés, mais de manière très différente", souligne-t-il. À la maison, il partage sa religion avec celle de son épouse, Jessica, de confession juive, et raconte qu'il a appris l'hébreu. "J'ai fait un mariage mixte. C'était un défi de faire cohabiter nos différences", poursuit le papa de Solal (4 ans), un prénom hébraïque justement, et de la petite Lola (2 ans).
Pour ce grand fan du PSG à l'instar de son père et de ses frères, la famille passe au-dessus de tout, comme il le confesse en évoquant Nicolas Sarkozy : "C'est mon père et je l'aime. Quelles que soient ses décisions, il y aura toujours au-dessus l'amour familial."
Jean Sarkozy, Bonne chance mon papa ! (bis), un article à retrouver dans son intégralité dans L'Obs du 27 novembre 2014