Elle est de retour sur Canal+. Partie du Grand Journal après quelques mois de présence autour de la table d'Antoine de Caunes, Jeannette Bougrab revient sur la chaîne cryptée avec un documentaire, Privées d'école. Un film sur ces fillettes interdites d'apprendre à travers le monde, qu'elle a notamment réalisé pour les deux femmes de sa vie. Sa fille May, adoptée il y a trois ans au Laos, et sa maman, qui n'a pu aller à l'école en Algérie il y a soixante ans, comme elle le confie dans les pages de Gala.
L'histoire d'un traumatisme maternel
C'est une histoire universelle mais profondément personnelle que raconte donc Jeannette Bougrab. Car si l'ex-secrétaire d'État a pris tous les risques, du Guatemala au Pakistan, au cours de six mois d'enquête, c'est surtout parce que sa propre mère a vécu ce traumatisme en étant battue par ses parents en Algérie pour simplement fait d'avoir vouli se rendre à l'école. "J'ai réalisé ce film pour ma mère", explique-t-elle. Mais pas seulement. Soixante ans plus tard, l'ex-secrétaire d'État est en effet aussi devenue maman d'une petite fille. "Je veux qu'elle ait, elle aussi, conscience de l'importance de l'école", ajoute-t-elle.
Jeannette Bougrab a vu sa vie bouleversée à jamais il y a trois ans. Célibataire, elle adopte l'adorable May, âgée de 7 mois, au Laos. "Nous nous sommes sauvées l'une l'autre, assure l'éphémère chroniqueuse du Grand Journal. Je ne pleure plus depuis qu'elle est avec moi. Je me dis que je dois être forte pour elle. C'est ma chair et mon sang. Elle a même hérité de mon caractère de cochon ! Elle fait preuve d'une résilience incroyable. May rit tout le temps et a une capacité de bonheur que je ne me souviens pas avoir eue."
"Entre la politique et ma fille, je choisis sans hésiter ma fille"
Mais pour connaître enfin ce bonheur, Jeannette Bougrab a dû faire des choix. Et notamment quitter le monde de la politique qui n'a pas vraiment été tendre avec elle. "Cela faisait partie des conditions pour obtenir l'agrément. Mais cela n'est pas un sacrifice", assure-t-elle, précisant avoir "aimé" travailler comme secrétaire d'État UMP dans le gouvernement de François Fillon (2010-2012). "Entre la politique et ma fille, je choisis sans hésiter ma fille", insiste l'élégante brune de 41 ans. Elle n'échappe toutefois pas aux questions de May, déjà très curieuse à 3 ans. "May m'a déjà demandé pourquoi elle n'avait pas de papa. Je lui ai répondu que nous en choisirions un ensemble et que ce serait encore mieux", dit la maman comblée.
Le 3 décembre prochain, à 20h55, les téléspectateurs de Canal+ pourront donc découvrir le film de Jeannette Bougrab qui lui tient tant à coeur. Y compris sa maman qui n'a toujours pas vu le documentaire. "À 41 ans, j'ai toujours peur de la décevoir !, avoue la belle, nommée maître des requêtes au Conseil d'État en 2007. Je ne lui arrive pas à la cheville." D'autant qu'il est, pour elle, sa "dernière déclaration d'amour" à sa maman, atteinte d'un cancer, une triste nouvelle apprise à la fin du tournage...
L'interview complète est à retrouver dans le magazine Gala du 26 novembre 2014.