Plongée dans la tourmente depuis les révélations du quotidien L'Équipe, le couple Longo-Ciprelli tente par tous les moyens de recouvrer son honneur.
Jeannie Longo, 59 fois championne de France encourt ainsi une suspension de deux ans pour avoir manqué à ses obligations de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage, alors que son mari Patrice Ciprelli avait lui été suspendu après la découverte de mails l'impliquant dans un trafic d'EPO avec la Chine et un ancien cycliste poursuivi par la justice américaine.
Hier, jeudi 27 octobre, la championne de 52 ans a ainsi appris que la suspension de son mari décidée par la Fédération Française de Cyclisme avait été levée. Jeannie Longo était bien évidemment très heureuse, comme elle le déclarait sur les ondes de RTL à l'occasion des Six Jours de Grenoble. "C'est très bien pour mon mari. C'est une première étape avant de gagner la suite" a ainsi confié la régionale de la compétition.
Pour la première fois depuis sa contre-attaque, Jeannie Longo revient sur les évènements qui l'ont touché ces derniers mois, et notamment la mort de son père. "Malgré les virus ambiants, je survis. J'ai passé une période très douloureuse, surtout personnellement par rapport à mon papa. Ce n'est pas quelque chose que l'on efface si facilement. Moralement, j'encaisse encore, je suis encore triste. Mais ça va, il fait encore beau, la vie continue" a-t-elle expliqué. Jeannie Longo continue de s'entretenir en faisant un peu de vélo, tout en participant à quelques contre-la-montre le dimanche, avant de reprendre, peut-être, la piste dans un avenir proche.
Quant aux Jeux Olympiques de Londres, ils restent "dans un coin de [sa] tête", elle qui est allée reconnaître le tracé du contre-la-montre : "Je n'ai pas été affolée par la route mais le contre-la-montre me convient bien dans mes capacités (...) Mais c'est un peu prématuré pour en parler."
Si elle reconnait "en avoir pris un petit coup", elle attend la fin de toutes les procédures en cours pour envisager son avenir. Et celui-ci ne peut passer autrement que par une réhabilitation, ce qu'elle envisage sereinement grâce à ses avocats : "J'ai un bon petit pool d'avocats, on forme une bonne équipe et je pense que ça va marcher."
Et la sportive, décorée par Nicolas Sarkozy, peut également compter sur le soutien populaire de ses supporters qui la suivent depuis plus de 35 ans : "Je ne peux pas passer un jour sans avoir des messages de soutien. Il y a des moments plus difficiles que d'autres. Toute seule on ne peut pas y arriver. Heureusement que j'ai un soutien populaire."