Saisissant en début d'année dans la peau du héros haïtien Toussaint Louverture pour le téléfilm de Philippe Niang, diffusé les 14 et 15 février sur France 2 et primé à plusieurs reprises à Los Angeles (dont Meilleur acteur) en dépit d'une vive controverse sur les libertés prises par la fiction quant à la vérité historique, Jimmy Jean-Louis a au printemps radicalement changé de décor. Il a sombré dans le gore. Et a renoué avec le fantasme des super-pouvoirs, ce que n'a pas manqué de lui rappeler sa glorieuse époque Heroes (série arrêtée en 2010 après quatre saisons).
Le charismatique acteur de 43 ans s'est fait ambassadeur de Prototype 2, jeu vidéo édité par Activision disponible depuis quelques jours (PEGI 18 - sur Xbox 360 et PS3 depuis le 24 avril 2012, le 27 juillet sur PC), suite d'un premier volet qui a laissé en 2009 aux gamers le souvenir brûlant d'une fureur létale maculée de lambeaux de chair sur fond d'apocalypse virale. Lui qui avait l'habitude, sous les traits de l'Haïtien d'Heroes, de manipuler subrepticement le cerveau des autres personnages et d'annihiler silencieusement leurs pouvoirs s'est plongé dans une réalité virtuelle bien plus "physique" : les cerveaux, dans l'univers de Prototype, finiraient plutôt en purée, et d'annihiliation, il est question, au sens le plus primaire.
"C'est l'enfer total", commente avec jubilation Jimmy Jean-Louis, manette en main, dans une vidéo promotionnelle pour la sortie de Prototype 2. Et pour cause : si l'intrigue a changé de héros, l'intensité de la menace et les possibilités du gameplay en ville ouverte est la même que dans le premier épisode, où Alex Mercer se réveillait à la morgue, amnésique et doté de super-pouvoirs, pour découvrir qu'un virus sauvage avait transformé New York en jungle pleine de mutants assoiffés de tuerie. Dans Prototype 2, toujours développé par le studio canadien Radical Entertainment, le très viril soldat James Heller prend le relais, lui-même infecté par le virus et animé d'une fureur vengeresse, et Alex Mercer, coupable de lui avoir inoculé le virus et de la mort de sa famille, devient sa proie. Autant dire qu'il n'y a aucune raison que ça fasse dans la dentelle !
Avec son arsenal de pouvoirs génétiques et d'armes biologiques hallucinant, panoplie qui augmente à mesure d'expérience, James Heller se lance à son tour dans l'exploration de New York plongée en plein chaos : "Il doit se défendre, se battre pratiquement constamment. C'est un jeu qui bouge énormément, s'exalte Jimmy Jean-Louis. Le personnage de James Heller peut tout faire : il peut prendre l'apparence de qui il veut, sauter sur les buildings, utiliser plus d'un pouvoir en même temps. Pour quelqu'un comme moi qui vient de ce monde où on parle de pouvoir de heroes, c'est l'ultime super-héros. Si quelqu'un comme lui pouvait vivre de nos jours avec ce genre de pouvoirs, qui l'arrêterait ? On a tous en nous cette envie d'être un super-héros et c'est ce que nous offre Prototype 2, qui est très bien scénarisé. On s'oublie, on s'éclate." A juger d'après l'enthousiasme de Jimmy Jean-Louis, un constat s'impose : le sentiment de (toute-)puissance de Prototype, premier du nom, est de nouveau au rendez-vous.
A vos armes... Prêts ?
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