Dimanche 9 juin 2024, les Français étaient appelés aux urnes dans le cadre des élections européennes. Ce jour-là, le Rassemblement national était largement arrivé en tête devant le parti présidentiel et le parti socialiste. Suite à ce mauvais résultat, le président de la République, Emmanuel Macron , a pris la décision de dissoudre l'Assemblée nationale. Par conséquent, des élections législatives anticipées ont été organisées les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024 dans les 577 circonscriptions que compte le pays. À l'issue du premier tour, le Rassemblement national était encore une fois arrivé en tête, avec environ 33% des voix. En seconde position, le Nouveau Front Populaire, composé de l'ensemble des partis politique de gauche (PS, PCF, EELV, LFI etc.), a obtenu environ 29% des suffrages. Loin derrière, l'ancienne majorité présidentielle a récolté un peu plus de 20% des votes.
Dans l'optique du second tour, de nombreux candidats du Nouveau Front Populaire et de l'ancienne majorité présidentielle ont pris la décision de se désister, afin de faire barrage au Rassemblement national. Une stratégie payante au vu des résultats du second tour. En effet, le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des suffrages et devrait compter entre 180 et 200 députés au Parlement. En deuxième position, l'ancienne majorité présidentielle devrait disposer d'environ 130 à 150 députés. Enfin, le Rassemblement national n'obtiendrait pas plus de 130 députés à l'Assemblée nationale. Invités sur le plateau de France 2 pour commenter les résultats du scrutin, Jean-François Copé (LR) et Clémence Guetté (LFI) se sont écharpés. L'actuel maire de Meaux a lancé les hostilités en s'attaquant au programme économique du Nouveau Front Populaire.
"Si on appliquait ce programme, la France serait en faillite dans l'année qui vient", a-t-il affirmé. Des paroles qui ont forcé Clémence Guetté à réagir. Fortement agacé d'être interrompu, le maire de Meaux a ajouté : "Il n'y a pas les intelligents chez vous et les idiots chez nous". "Visiblement vous avez mal lu le programme", a répliqué la militante LFI. "Je vous ai écouté. Vous avez noté que je ne vous ai jamais interrompu. Donc laissez-moi terminer", a ensuite demandé Jean-François Copé. "Mais je ne peux pas vous laisser dire des mensonges", lui a rétorqué Clémence Guetté.
"Pourquoi c'est déjà la dictature gauchiste qui est en place ?!", s'est insurgé le représentant des Républicains, ce qui a fait réagir l'ensemble du plateau. Une nouvelle fois interrompu par Clémence Guetté, Jean-François Copé a ensuite demandé à Laurent Delahousse et Anne-Sophie Lapix d'intervenir, ce qui a particulièrement déplu à son interlocutrice. "Vous ne pouvez pas appeler les animateurs pour que la seule femme du plateau se taise. Donc si ça ne vous dérange pas je continue", lui a lancé la représentante de La France insoumise. "Bon ben allez-y prenez le pouvoir tranquillement", a finalement conclu Jean-François Copé.