Dans deux semaines, la cérémonie d'ouverture donnera le coup d'envoi des Jeux Olympiques de Londres l'événement sportif le plus regardé de la planète. La pression monte doucement, les athlètes peaufinent leur préparation quand d'autres cherchent encore à se qualifier pour le grand raout qui se déroule tous les quatre ans.
Une fois n'est pas coutume, la délégation tricolore emmènera dans ses bagages de nombreux médaillés potentiels. Purepeople.com a donc décidé de vous présenter ces athlètes français, connus ou méconnus, qui se feront un devoir d'aller chercher une breloque et un podium olympique. Et s'il y en a bien un capable de décrocher l'or, c'est Teddy Riner.
De lui, on connaît son palmarès incroyable, cinq titres de champion du monde (quatre en catégorie poids lourds, un en toutes catégories), soit une fois de plus que la légende David Douillet. Mais pour devenir l'un des plus grands judokas de tous les temps, il lui faut encore décrocher une médaille d'or lors des Jeux olympiques, lui qui a déjà connu l'échec en 2008. Et autant dire que le Parisien a le temps. Teddy Riner, 2,04 m et plus de 130 kilos, n'a que 23 ans et tout son temps pour aller chercher les deux médailles olympiques qu'avait décrochées son illustre aîné...
Teddy Riner, c'est aussi un jeune homme né dans une famille de quatre enfants, et qui aujourd'hui encore squatte l'appartement familial, où sa maman lui lave et repasse ses quelques kimonos. Né en Guadeloupe le 7 avril 1989, la tribu débarque à Paris et prend ses quartiers du côté de La Chapelle. Petit, le jeune Teddy, qui officie comme enfant de choeur, s'essaie à toutes les disciplines sportives à l'Aquaboulevard, y compris le modern jazz, pour essayer de maîtriser ce corps démesuré. C'est finalement le judo et le foot qui auront ses préférences vers l'âge de cinq ans, avant de se consacrer pleinement au sport de combat avec la réussite qu'on lui connaît.
Malgré une éducation stricte avec ses deux grandes soeurs et son frère, Teddy Riner se montre une véritable tête brûlée dans sa jeunesse. Tout le contraire du jeune homme posé qui aujourd'hui, lunettes sur le bout du nez, suit assidûment ses cours à Sciences Po Paris. Un caractère qui ressurgit parfois sur les tatamis lors de ses victoires... Trop démonstratif, Teddy Riner a eu le droit à un entretien individuel avec le grand patron du judo mondial, qui n'a pas hésité à lui demander de se calmer.
Famille très soudée, mère ultraprésente et attentive pour le bien-être de sa progéniture, modèle pour les enfants de son quartier, grand fan du Paris Saint-Germain, l'homme qui aurait dû s'appeler Pierre-Marie si son grand-frère n'en avait pas décidé autrement n'hésite pas à mettre son charisme au service des autres, comme lors de la tournée des Enfoirés, à laquelle il ne participera finalement pas, année olympique oblige. Bourré d'humour, le jeune homme suscite l'admiration autant que la jalousie, et quelques courageux ou inconscients ont tenté de renverser le colosse - seul Gad Elmaleh semble avoir réussi ce tour de force... Pourtant, Teddy Riner reste un grand enfant. Régulièrement rappelé à l'ordre par ses parents, il n'aime rien autant que naviguer au large de Vieux-Habitants, sur la côte ouest de la Guadeloupe, où il retourne régulièrement retrouver oncles, tantes, cousins et cousines.
Judoka accompli, véritable rockstar des tatamis indéboulonnable, le jeune Riner a profité de sa notoriété pour signer avec quelques sponsors (Brossard, Adidas, Coca-Cola (Powerade) ou encore Atos) pour arrondir les fins de mois, et a même réussi à séduire Naomi Campbell, qu'il a convaincue de zouker avec lui. Mais son plus beau souvenir, il se le créera peut-être le 3 août prochain, au moment d'enfiler la médaille d'or olympique, sous les yeux de sa maman et toute la famille.