C'était l'un des grands moments du week-end à Deauville : la venue de Johnny Depp et sa participation à une conférence de presse donnée au Centre international de Deauville. Comme annoncé, l'acteur américain de 58 ans a bien échangé avec les 300 fans privilégiés qui avaient décroché leurs tickets et qui ont dû se montrer patients puisque la star de Pirates des Caraïbes est arrivée avec une heure de retard, comme le rapporte Le Parisien dans son édition du 6 septembre.
En look destroy, jean ample style baggy et troué, chemise blanche, veste à rayures, et avec sa traditionnelle casquette de Gavroche, Johnny Depp a échangé avec ses fans français (parfois même venus de Savoie), leur offrant un moment inoubliable. La star hollywoodienne se sentait si bien à Deauville qu'elle s'est allumée une cigarette durant la conférence de presse.
L'ex de Vanessa Paradis et Amber Heard a retracé sa carrière lors de cet évènement mené par des journalistes. "Hollywood fait de plus en plus de films et de moins en moins de cinéma. Moi, je n'ai jamais aimé le mot carrière, et encore moins le mot fan. Les soi-disant fans sont des spectateurs qui payent cher leur place de cinéma. Ce sont eux, mes vrais employeurs, il serait temps que les patrons des studios le comprennent...", a notamment déclaré Johnny Depp, applaudi par la salle.
L'acteur s'est également confié sur ses premiers pas d'acteur, dans la série 21 Jump Street : "J'ai beaucoup appris sur la série 21 Jump Street, notamment grâce au rythme de tournage, mais j'en ai vite eu assez que la Fox (NDLR : qui produisait le programme) fasse de moi un produit. J'ai vraiment essayé de m'en échapper par tous les moyens, j'ai même mis du scotch sur ma langue pour faire croire à un problème de diction, mais rien n'a marché, jusqu'à ce que, juste avant Tim Burton, John Waters me donne ma chance sur Cry Baby. On ne me proposait alors que des rôles d'action avec des flingues et des jolies filles à mon bras. John a compris le malaise que je ressentais d'être une icône de magazine pour ados et il a écrit le rôle pour moi : le premier pas dans mon parcours d'acteur..."
Interrogé sur les raisons de son amour pour la France, Johnny Depp a déclenché les vivas des festivaliers dans la salle de projection en répondant: "Les gens, la culture, le bonheur, l'appréciation de chaque jour... Chaque jour c'est l'adoration, tous les jours c'est une célébration et ça je ne le trouve qu'en France et donc merci pour cela!".
Puis est venu le temps de la présentation de City lf lies le soir. Johnny Depp a enfilé un costume pour l'avant-première de ce film qui qui narre l'enquête sur la mort du rappeur Notorious BIG.
"Je suis très honoré d'être invité et on est très fier de ce film, kidnappé pendant trois ans, parce qu'il y avait des gens (...) à Hollywood... Pendant trois ans le film c'était mort. On a retrouvé le film", a expliqué l'acteur dans un français un peu hésitant, en référence aux difficultés de diffusion du film. Présenté dimanche pour la première fois en France, ce long métrage, produit en 2018, n'a pas trouvé de distributeur pour une sortie en salles.
City of lies emmène le spectateur dans les années 1990 et les morts par balles de deux des plus grands rappeurs américains, Tupac et Notorious BIG, avec en toile de fond la rivalité musicale entre la côte ouest et la côte est des Etats-Unis. L'inspecteur Russell Poole, interprété par Johnny Depp, replonge vingt ans après le meurtre dans ce dossier après qu'un journaliste alcoolique, Forest Whitaker, l'a sollicité. Mêlant fiction et quelques images d'archives, le film montre une enquête bâclée par la police de Los Angeles, gangrénée par la corruption, et infiltrée par les gangs dont celui du puissant producteur de rap Suge Knight.
Le film réalisé par Brad Furman apporte plus de questions que de réponses sur les circonstances du meurtre alors que les coupables des deux homicides n'ont jamais été retrouvés.
Le Festival de Deauville, présidé cette année par Charlotte Gainsbourg, a ouvert ses portes le 3 septembre dernier et les refermera le 12 septembre prochain.