Dans un entretien accordé au site Le Devoir, l'actrice et productrice Julie Gayet s'épanche sur ses envies. Que ses détracteurs se tiennent tranquilles, l'Elysée n'entre pas en ligne de compte, car la compagne supposée du président de la République, François Hollande, parle cinéma, et rien que ça. Celle que l'on a pu voir à l'écran chez Agnès Varda (Les Cent et une nuits) ou Bertrand Tavernier (Quai d'Orsay) s'est récemment distinguée dans la réalisation de documentaires, Cinéast(e)s 1 (où elle donne la parole aux réalisatrices) et CinéastXs (où les réalisateurs sont cette fois-ci à l'honneur).
L'occasion pour elle, en vedette au festival du film francophone Cinemania à Montréal, d'évoquer ses envies de cinéma, car c'est bien cela dont il s'agit. "Ce qui m'intéresse, c'est ce passage d'actrice à productrice", confie la jeune femme de 43 ans qui dit venir "de l'école du cirque". "J'ai vraiment l'impression d'être à ma place, de m'épanouir. J'aime jouer, mais c'est vraiment produire que j'aime le plus. Je n'ai jamais voulu réaliser et je ne réaliserai jamais, affirme-t-elle. Je vais continuer à faire des documentaires, mais pour moi, ce n'est pas réaliser, c'est plus un travail d'échanges, de discussion avec ces cinéastes que je connais très bien, un moyen de donner la parole et de mettre en lumière des gens que j'aime."
Pour elle, être productrice, "c'est une façon de parler sans parler". Un rôle qui sied parfaitement à cette artiste qui n'aime "pas trop prendre la parole" et qui, comme son admirateur à l'Elysée, assure que "les actes sont tellement plus importants que les mots". Féministe et cinéaste engagée, Julie Gayet n'en demeure pas moins consciente du monde dans lequel elle vit, affichant ses convictions : ainsi invite-t-elle ses consoeurs à "assumer leur féminité et ne pas essayer de faire comme les hommes, car ce n'est pas une compétition avec les hommes".