Julien (L'amour est dans le pré) victime d'un AVC, Floriane et lui voient leurs vies chamboulées (EXCLU)

C'est en 2008 que Julien (40 ans) a participé à L'amour est dans le pré (saison 3). A l'époque, il avait 25 ans et espérait rencontrer l'amour grâce à l'émission de M6, présentée à l'époque par Véronique Mounier. Mais c'est après le tournage qu'il a fait la rencontre qui a changé sa vie. Depuis, Floriane (39 ans) et lui ne se sont pas quittés. Et ils se plaisent à partager leurs aventures sur Instagram. Mais le 25 avril dernier, c'est une triste nouvelle qu'ils ont annoncée. L'ancien candidat de la sixième chaîne a été victime d'un AVC. Un événement sur lequel les tourtereaux sont revenus auprès de Purepeople.

Récemment, vous avez été victime d'un souci de santé Julien. Vous avez découvert que vous étiez en train de faire un AVC. Comment cela s'est-il manifesté ?

Julien : J'avais des douleurs à la tête depuis une dizaine de jours, mais ce n'était pas violent. Et comme c'était bénin pour moi, je ne m'inquiétais pas. On était en plein chantier à la maison et j'en ai peut-être fait un petit peu plus. Donc quand je suis monté dans la voiture pour aller à un rendez-vous, j'ai eu l'impression d'avoir reçu un coup sur la tête. Mes oreilles ont sifflé, j'avais la vue floue, je ne savais plus où j'étais. Et j'avais des fourmis dans le bras gauche. J'ai croisé mon cousin et il m'a proposé de prendre un médicament pour me requinquer. Ca s'était un peu atténué, malgré la sensation persistante de fourmillement. J'ai fait une balade en moto l'après-midi même. Le lendemain, le mal de tête est revenu un peu donc on a été voir le docteur. Il m'a demandé de passer un scanner en urgence. On s'est pointé aux urgences le jour-même et une fois passé, j'ai vu à la tête du médecin qu'il avait une mauvaise nouvelle à m'annoncer. Il m'a dit que j'étais en train de faire un AVC et que c'était mal situé. Donc j'ai été transféré en urgence au CHU de Nantes. C'était la douche froide, parce que je ne me sentais pas plus mal que ça.

Comment s'est passé le séjour à l'hôpital ?

Julien : Je devais rester allongé à tout prix tant que les examens n'étaient pas terminés. Je n'avais même pas le droit de relever la tête. On me disait que mes camarades dans les chambres d'à côté avaient moins de zones touchées, mais que les séquelles étaient plus importantes. Donc on m'a dit de faire très attention. Ça m'a refroidi.
Floriane : Il a eu les deux tiers du cervelet droit pris par l'AVC. Et ils ont vu que c'était à cause d'un FOP (foramen ovale perméable) au coeur. C'est le coeur qui est mal refermé du côté gauche et du côté droit. Donc il va devoir se faire opérer du coeur. Actuellement, le sang passe des deux côtés et il est remonté dans l'aorte du cerveau.

Quand l'opération est-elle prévue ?

Julien : J'attends toujours la date. Ce sera dans les trois mois comme ce n'est pas une urgence vitale. En attendant, j'ai un traitement qui est assez costaud pour fluidifier le sang.
Floriane : Je me dis que j'ai bien fait de l'amener le jour même à l'hôpital, car on devait avoir le scanner cérébral le mercredi. Mais le mardi, après manger, j'ai décidé de le conduire directement aux urgences. Je me dis que le lendemain, ça se trouve, ça aurait été dramatique.

Cela a-t-il des effets aujourd'hui sur votre quotidien ?

Julien : Le traitement n'a pas d'effets. Mais je sens que je fatigue beaucoup plus vite à cause de l'AVC.
Floriane : Il n'a plus le droit de porter des trucs lourds pour le moment, donc c'est moi qui fait les travaux. Débroussailler, tondre, porter les courses, mettre la remorque devant la voiture... On a plus de 3000 mètres carrés à gérer donc j'ai énormément de boulot, en plus de mon métier d'assistante maternelle.

Je ne dormais plus, je ne mangeais plus

Comment l'avez-vous vécu Floriane ?

Floriane : Ca a été un tsunami, je ne me suis jamais vue comme ça. Mon pilier était à l'hôpital et j'étais seule à affronter ça. A deux nous sommes forts mais dès qu'on est seuls ça ne va plus. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. D'un seul coup, je pouvais m'effondrer. On avait l'impression que j'avais perdu mon mari. J'ai eu beaucoup de mal. Heureusement, Méline était en vacances, donc elle a pu gérer les petits pour que j'aille voir Julien tous les jours. C'était difficile de tout gérer et, émotionnellement, je me suis sentie très seule. Je n'ai pas eu de coup de main et je n'ai pas eu plus d'appels que ça de proches. J'ai eu beaucoup de soutien sur les réseaux sociaux en revanche. Évidemment, des copines m'ont appelée, mais je me suis sentie très seule. On avait pour projet d'installer une piscine et on s'est offert ce petit plaisir. Mais c'est tombé au mauvais moment. La livraison était prévue et on ne pouvait pas la remettre à plus tard. Donc j'ai dû prendre la place de Julien. On a eu quelques petits coups de main, mais de personnes auxquelles on ne s'attendait pas. Même si les gens sont au courant, ils attendent qu'on leur demande. Mais Julien et moi, on ne demande jamais d'aide.

Comment les enfants l'ont-ils vécu ?

Floriane : Comme d'habitude, je ne leur ai rien caché. Mais je faisais la forte devant eux. Ils étaient un peu inquiets quand même. Là, on attend des résultats pour moi, car rien ne s'arrête chez nous. J'en parlerai suivant les résultats.

On ne vous a jamais vu dans L'amour vu du pré ou certaines émissions spéciales. Est-ce volontaire ?

Floriane : Pas du tout. Si on nous contacte, on acceptera avec grand plaisir. D'ailleurs, on s'est toujours dit qu'on se sentait désormais prêt à parler de notre vécu quand j'ai connu Julien. A l'époque, on restait vague pour protéger Julien. A l'heure actuelle on est forts, on peut en parler. Et si ça peut aider un autre agriculteur à sortir la tête de l'eau, on en parlera. Cette année, on s'était même inscrit à Pékin Express. Mais s'ils nous avaient pris, on aurait fini comme handicap de l'émission (rires) à cause des soucis de santé. On n'a pas été contactés de toute façon. Mais on a tenté le coup, car on veut le faire depuis qu'on se connaît.
Julien : On est tellement nombreux dans L'amour est dans le pré qu'ils ne peuvent pas diffuser tout le monde. Et c'est vrai qu'il y a eu le avant et après Karine Le Marchand [c'est Véronique Mounier qui présentait le programme lors de sa saison, NDLR].. Elle est vachement proche de beaucoup de candidats. Nous, on n'avait jamais été contacté par les équipes de l'époque. Là actuellement, je trouve que l'équipe de tournage est plus proche des candidats. Ils sont beaucoup plus humains.
Floriane : Karine Le Marchand est adorable. Elle ne nous connaît pas donc elle ne nous a pas contactés mais il faut le dire, l'équipe de tournage m'a contactée et la production actuelle aussi quand Julien a fait son AVC. On a aussi un groupe WhatsApp et certains candidats m'ont envoyé des messages.
Julien : On voit que Karine Le Marchand ne joue pas un jeu devant les caméras. Des candidats ont des difficultés et elle a pris son téléphone pour prendre des nouvelles. Elle les a invités chez elle.

Quels sont vos projets ?

Julien : Prendre un peu de temps pour nous, se reposer, ne pas se prendre la tête.
Floriane : Le futur gros projet c'est l'opération du coeur de Julien. On va aussi continuer à aménager notre cocon. Moi je garde toujours quatre enfants dans le cadre de mon travail.

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