"Ça va beaucoup mieux. Je suis encore fatiguée, mais je me repose chez moi, je suis sage." Quatre jours après son malaise sur scène, victime d'un coup de chaud en plein concert avec son mari Gérard Jouannest au piano au Festival de Ramatuelle, Juliette Gréco s'est voulu rassurante dimanche, contactée téléphoniquement par Le Parisien.
La chanteuse, âgée de 86 ans, a confirmé à cette occasion que les conditions estivales avaient eu raison de ses intenses retrouvailles avec son public varois : "J'ai été victime d'un gros coup de chaleur. Avec 40 °C dans l'air et le feu des projecteurs, j'étais dans un four. C'était violent." Si violent que la diva méditerranéenne a été contrainte d'écourter son concert, moins d'une heure après le début de sa représentation au Théâtre de Verdure de Ramatuelle : alors qu'elle venait d'interpréter la chanson C'était un train de nuit, vers 22h30, Juliette Gréco, se sentant mal, a quitté son micro pour s'appuyer contre le piano de son époux et demander à s'asseoir. Après intervention de sa fille Laurence, venue l'aider à sortir de scène, et quelques minutes d'attente fébrile, l'icône du Saint-Germain-des-Prés d'antan réapparaissait avec la présidente du festival de Ramatuelle Jacqueline Franjou et son directeur artistique Michel Boujenah pour annoncer que le spectacle était terminé, donnant d'ores et déjà rendez-vous en 2014 à son public, parmi lequel figurait ce soir-là la comédienne Brigitte Fossey.
Les deux femmes ont d'ailleurs eu l'occasion de se croiser dimanche 11 août, spectatrices de la performance de Michel Bouquet dans Le roi se meurt, qu'ont également applaudie Claude Brasseur, de superbe humeur et très complice avec son confrère une fois le rideau tombé, et Charlotte Rampling. Signe qu'elle avait effectivement repris du poil de la bête, Juliette Gréco avait quitté sa superbe villa avec vue sur la mer pour assister à la représentation, accompagnée de sa fille Laurence, et aller saluer l'artiste dans sa loge. Une rencontre immortalisée par les photographes.