![Juliette Gréco au bras de Jacqueline Franjou, présidente du Festival de Ramatuelle, et sous le regard du directeur artistique Michel Boujenah, a dû renoncer, victime d'un coup de chaud, à terminer son concert au Théâtre de Verdure le 7 août 2013.](https://static1.purepeople.com/articles/6/12/60/06/@/1204091-il-faisait-tres-tres-chaud-hier-soir-580x0-3.jpg)
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Pionnière de Saint-Tropez, où elle se souvient avoir été "l'une des premières" célébrités à venir, dès 1945, Juliette Greco a toujours gardé ses habitudes varoises, bientôt 70 ans après. Malgré la douceur des lieux, la Montpelliéraine de naissance, qui habite à Ramatuelle une magnifique villa avec vue sur la mer, dominant la trépidante (du moins quelques mois dans l'année) Saint-Tropez, ne veut toujours pas parler de retraite : "Retraite, c'est un terme militaire pour moi ! Quoique je suis un soldat à ma manière, puisque j'ai eu l'immense honneur, à mon grand étonnement, d'être faite commandeur de la Légion d'honneur", remarquait en début d'année la chanteuse dans les colonnes de Nice-Matin, interrogée sur son désir de continuer à se produire en concert.
Mais, à 86 ans, Juliette Gréco, toute Méditerranéenne soit-elle, n'est visiblement pas à l'abri d'un coup de chaud : la diva brune a dû stopper avant le terme son concert de mercredi soir au Festival de Ramatuelle, "en raison d'un gros coup de fatigue sur scène", rapportent nos confrères de Var-Matin. Programmée à 21h30 au Théâtre de Verdure et accompagnée au piano par son époux et indispensable complice Gérard Jouannest, l'icône du Saint-Germain-des-Prés d'antan a sous les yeux du public "quitté son micro pour s'appuyer contre le piano de son époux, auquel elle a demandé une chaise pour s'asseoir", disant qu'elle avait très chaud, alors qu'elle venait d'interpréter la chanson C'était un train de nuit. Il était 22h30.
Sa fille Laurence montera alors sur scène pour s'enquérir de son état, et l'aidera à descendre de la scène, puis Michel Boujenah, directeur artistique du Festival de Ramatuelle qui ne manque pas une performance des artistes programmés et avait été décoré en même temps que la chanteuse en début d'année, interviendra promptement pour annoncer un entracte lorsque la Gréco l'appellera, évoquant la chaleur et son souhait de faire une pause. Les applaudissements fusent. En fait d'entracte, le rideau tombe, une dizaine de minutes plus tard : c'est cette fois la présidente du Festival, Jacqueline Franjou, avec Juliette Gréco à son bras, qui annonce que la chanteuse ne reprendra pas le cours de sa prestation. Forcément déçue, surtout quand on sait l'exigence qu'elle s'impose en tant que "servante de la poésie", c'est pourtant sous une vibrante ovation chargée d'émotion et pleine de bons voeux de rétablissement que la Gréco a laissé ce soir-là ses adeptes, parmi lesquels l'actrice Brigitte Fossey, le dessinateur Sempé ou encore Laurent Petitgirard, non sans leur donner rendez-vous en 2014.
Un peu plus tard dans la soirée, lors du dîner qui a eu lieu aux Jumeaux, sur la plage de Pampelonne, comme tous les soirs après les spectacles, Jacqueline Franjou a rassuré tout le monde en disant que Juliette allait mieux et qu'elle était infiniment désolée d'avoir dû arrêter son concert.