"Sa voix d'écorchée vive donne des frissons" : en début d'année, le rappeur Soprano résumait de manière éloquente tout le bien que le métier pense de Kayna Samet, et tout le manque que sa longue absence a créée.
Imposée par Entre deux je, son superbe album street-soul paru en 2005 - où Soprano l'accompagnait d'ailleurs sur Besoin de renaître -, la compagne de Sinik, avec lequel elle a accueilli en 2009 une petite fille prénommée Inès, la chanteuse s'apprête à signer enfin son retour.
Ce come-back était initialement attendu pour le printemps 2010 et annoncé par l'alléchant single Second souffle, un titre éloquent au regard de l'état d'esprit de la jeune femme et de la jeune maman quant à sa longue absence : "J'ai eu une grosse période où je me suis un peu découragée, confiait l'intéressée en présentant ce nouveau projet. C'est la volonté de tout artiste de vouloir que son travail soit reconnu. Et si ce n'est pas le cas, c'est toujours décevant, mais ça remonte un peu les bretelles, on se relève les manches, et c'est reparti. On tombe et on se relève."
En réalité, Kayna Samet annonçait en avril dernier, via son Facebook officiel (où vous pouvez suivre ses activités en temps réel, ses récents concerts, etc.), que son second album était repoussé. Elle revient à présent sous étiquette Sixonine (label de Sinik, de l'Algerino, etc.), et si elle évoquait la rentrée comme nouvelle date, il faudra en fait patienter jusqu'au 11 avril 2011 pour découvrir enfin ce second souffle, qui sera finalement baptisé... Jeunes et libres, et augmenté de nouveaux titres. Un album qui a été amorcé par le single Yema, plus convenu d'un point de vue musical mais doté néanmoins d'arrangements remarquables. Si Sheryfa Luna, dans son titre homophonique Yemma, chantait récemment son bonheur d'être mère, c'est une véritable ode dédiée à sa propre mère que Kayna Samet livre avec son Yema, illustré par un clip très esthétique tourné dans le désert de Jordanie, d'une qualité cinématographique qui reflète avec une beauté simple l'atmosphère de la chanson.