Le 28 mai prochain, nous pourrons écouter Laurence Ferrari en voix off d'un documentaire sur les violences sexuelles dans un reportage de la chaîne Planète. Le 4 avril prochain, la même Ferrari aura l'honneur d'interviewer Bill Gates dans le JT de TF1. Mais avant ces dates importantes, c'est au magazine Psychologies que la papesse de l'information a choisi de se confier. Elle y évoque sa personnalité, son refuge et ses enfants (Baptiste, 18 ans, Laetitia, 16 ans dont Thomas Hugues est le papa, et Elliott né l'année dernière de son union avec Renaud Capuçon ).
Ses enfants et l'information : "Ils baignent dans l'information depuis qu'ils sont nés. [...] L'info fait partie de leur quotidien, et nous en parlons beaucoup. Souvent ce sont eux qui me lancent sur des sujets, parfois c'est moi, quand cela me semble nécessaire. [...] Ils sont habitués à me voir à l'antenne. J'ai toujours insisté sur le fait que je suis une journaliste, pas une "star de la télé". On ne parle jamais de l'aspect hypermédiatique de mon métier. Sauf quand nous sommes harcelés, en vacances, par une certaine presse. Là, oui, ils en souffrent et c'est insupportable. Ils ont le réflexe de vouloir me protéger. Mais c'est évidemment à moi de les protéger."
Son petit dernier, Elliott, né en novembre dernier. "Un vrai désir et un vrai bonheur de pouvoir mener à terme une maternité, à cet âge [44 ans, NDLR] où effectivement, on a tendance à nous dire que l'heure est passée... Cela a été une grossesse extraordinaire - jusqu'au bout, puisque j'ai accouché quinze jours après avoir arrêté de travailler. Je crois que c'est justement le fait de cette maturité : pendant mes premières grossesses, comme toutes les jeunes mères, j'étais un peu anxieuse, je redoutais un bouleversement total de ma vie. Alors que cette fois, j'ai vécu cette période calmement. Sereinement."
Son arrivée au JT de TF1 en 2008. "Je ne pensais pas que ce serait dur, même si je me doutais qu'il faudrait en passer par là. Cela étant, à aucun moment je ne me suis laissée déstabiliser [...] Parce que je savais pourquoi j'étais là. [...] J'avais le sentiment d'être à ma place et c'est cela qui m'aide à tenir et à progresser."
Son tempérament. "Je suis d'une famille italienne ; une Italienne, ça crie, ça chante, ça pleure, ça claque les portes, mais ça ne gémit pas. Pas chez moi, en tout cas. J'espère avoir une certaine dignité. [...] Je ne suis pas à l'antenne pour montrer mon émotion : on apprend à la retenir. [...] J'ai le sentiment que ce qui aide à gagner en confiance, c'est de vivre des échecs, de souffrir et de se rendre compte que, même si on y a laissé des plumes, notre ossature n'a pas été atteinte."
Une mère poule combative, cette Ferrari...
Interview à retrouver dans son intégralité dans le magazine Psychologies, en kiosque dès aujourd'hui.