Alors que Laurent Blanc a annoncé la liste des 23 joueurs sélectionnés pour affronter l'Allemagne en match amical le 29 février prochain, Le Président et son staff sont l'objet d'une enquête minutieuse du Parisien.
Le journal sportif s'est en effet penché sur ces personnes qui accompagnent l'équipe de France au quotidien, et qui font aujourd'hui débat au sein de la Fédération, son président Noël Le Graët en tête. Ce dernier et Laurent Blanc sont au coeur d'une polémique sur le renouvellement du contrat du sélectionneur avant le début de l'Euro, et le staff essuie de multiples critiques de la part de la Fédération française de football (FFF) : trop nombreux, trop payés et certains postes jugés inutiles. "On pense qu'on peut faire l'économie de quelques personnes. Entre deux et quatre personnes de moins. A l'usage, on se rend compte qu'il y a des doublons. On peut faire aussi bien que le staff actuel en le réorganisant", indique une source proche de Noël Le Graët.
Mais visiblement, la vérité est tout autre, comme le révèle Le Parisien. Le staff pléthorique de Laurent Blanc ne le serait pas tant que ça. Du moins par rapport à l'époque de Raymond Domenech. Lors de la Coupe du monde disputée en Afrique du Sud, l'ancien sélectionneur avait emmené 25 personnes dans ses bagages... Laurent Blanc ne compte lui "que" 20 personnes dans son staff. Et pourtant, Raymond Domenech n'a jamais eu à subir de reproches quant aux deux entraîneurs de ses gardiens, ses deux attachés de presse ou la présence de l'obscur Jean-Pierre Doly, conseiller de RayDo dont les conseils étaient facturés jusqu'à 1 000 euros la journée.
Alors certes, c'est plus qu'en 1998 et 2002 où seize personnes faisaient partie du staff. Mais le foot a évolué depuis, les technologies sont de plus en plus utilisées et la préparation physique prend une place toujours plus importante (arrivée d'un préparateur physique et de trois kinés).
Si le staff de Laurent Blanc est moins étoffé que celui de Raymond Domenech, il coûte cependant deux fois plus cher à la Fédération. Deux millions contre un million. Principal poste de dépense, le salaire du sélectionneur. Celui-ci touche 100 000 euros bruts par mois, contre 50 000 pour son prédécesseur. Un salaire qui vient s'ajouter à ceux de Jean-Louis Gasset et Marino Faccioli, respectivement adjoint de Laurent Blanc et directeur administratif.
Ces contrats, qui plombent donc le "coût" du staff tricolore avaient été validés par l'ancien président Jean-Pierre Escalettes, qui refuse de s'exprimer sur le sujet. Noël Le Graët, quant à lui, avait refusé à l'époque de se mêler des négociations. Mais il n'avait jamais émis la moindre critique à l'égard de l'équipe de Laurent Blanc. Il semble donc aujourd'hui avoir changé son fusil d'épaule...