Laurent Blanc et l'équipe de France, c'est fini... si l'on en croit le Journal Du Dimanche.
Le journal affirme dans ses colonnes que Laurent Blanc ne sera pas reconduit à la tête de l'équipe de France à l'issue de l'Euro qui se disputera en Pologne et en Ukraine à partir du 8 juin 2012. En cause ? Ses relations avec Noël Le Graët, boss de la Fédé qui aurait déjà trouvé son successeur en la personne d'Arsène Wenger.
Depuis plusieurs mois maintenant, les discussions pour une prolongation de contrat traînent en longueur. Noël Le Graët ne souhaite rien signer avant la fin de l'Euro, alors que Laurent Blanc souhaiterait lui être tranquille avant d'aborder la compétition. Mais derrière cette mésentente se cacherait en fait une stratégie pour évincer le sélectionneur en place. En cas d'échec, sa décision de ne pas prolonger "paraîtra sage" annonce le JDD. A l'inverse, en cas de victoire ou d'un bon résultat, le départ de Laurent Blanc ne saurait être reproché à Noël Le Graët, dans l'hypothèse où le premier aurait signé un contrat dans un club. Car c'est bien ce qu'espère le président de la Fédération Française de Foot (FFF). Que Laurent Blanc s'ouvre aux propositions qui pourraient lui être faite si rien ne se décantait d'ici l'Euro. Et désireux d'assurer son avenir, l'ancien entraîneur de Bordeaux pourrait bien signer un contrat lui garantissant une place sur un banc à l'orée de la prochaine saison. Car après l'Euro, il sera trop tard.
Mais d'où peut bien venir cette méfiance ? Visiblement, les méthodes et une personnalité très indépendante dérangent la FFF et son président qui voient d'un mauvais oeil l'indépendance dont bénéficie l'équipe de France. Négociations de primes pour l'ensemble du staff jugé trop important par Noël Le Graët, signature d'un contrat polémique avec le Crédit Agricole, recours à des anciennes gloires les semaines de rassemblement de l'équipe nationale, séjours d'avant-match dans un hôtel d'Enghien-les-Bains... Noël Le Graët n'y voit là que du gaspillage. Tout comme la présence de Jean-Pierre Bernès, l'agent de Laurent Blanc ET agent de joueurs, très proche du sélectionneur et ancien protagoniste de la célèbre affaire VA-OM...
Mais outre Laurent Blanc, c'est toute la stratégie "politique" de l'actuel président qui est en cause. Noël Le Graët espère bien se faire réélire en décembre prochain et terminer son futur mandat en apothéose avec l'Euro 2016 organisé en France. Et pour ce faire, il vise donc Arsène Wenger, seul entraîneur français d'envergure capable de prendre la tête des Bleus. Mais à 62 ans, l'homme ne serait pas prêt à quitter Arsenal, avec qui il vit une histoire d'amour passionnée depuis 1996. Une stratégie risquée qui pourrait bien se terminer avec un entraîneur de seconde zone...