Les journalistes de Quotidien (TMC) et du Petit Journal (Canal+) ne comptaient pas en rester là !
Le 9 avril dernier, Hugo Clément et Louis Morin se sont rendus avec leurs équipes respectives au meeting que François Fillon donnait Porte de Versailles dans le cadre des élections présidentielles de 2017 (dont le premier tour se déroulera le 23 avril prochain). Et tout ne s'est pas passé comme prévu pour le collaborateur de Yann Barthès et celui de Cyrille Eldin.
Le premier a été "giflé gratuitement" par un sympathisant du candidat Les Républicains et le second a été agressé par un membre de la sécurité qui ne faisait pas partie de l'équipe de campagne de François Fillon et qui a détérioré son téléphone portable et la caméra de son cameraman. Face à cette violence, Hugo Clément a porté plainte au commissariat du 15e arrondissement de Paris "pour violence volontaire" comme il l'a confié dans l'édition de Quotidien du 11 avril. L'AFP a révélé hier que Louis Morin avait pris la même initiative.
Le journaliste du Petit Journal a en effet souhaité attaquer en justice l'agent de sécurité qui a pris son équipe à partie. "On a appelé la police et on a déposé plainte pour les menaces, les violences et les dégâts matériels. Il est habituel que les journalistes se fassent huer ou insulter pendant les meetings de François Fillon. Mais à ce point-là, ça n'était jamais arrivé", a-t-il regretté. Le vigile en question, âgé de 39 ans, a été placé en garde en vue après les faits, auditionné puis remis en liberté, selon une source policière.
À noter que l'équipe de François Fillon s'est immédiatement excusée à la suite de ces événements comme l'a rappelé une porte-parole du candidat. Cette dernière a également ajouté qu'elle ne ferait plus appel à la société de sécurité qui employait l'agent. De son côté, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a condamné "toutes les violences" lors d'une interview pour Le Figaro. "Simplement, j'invite les journalistes à se poser la question : pourquoi dans les meetings il y a, comment dirais-je, une crispation à leur égard ? Que chacun s'interroge sur ses propres responsabilités", a-t-il ajouté.