Le fils de la reine Elizabeth continue de nier en bloc. Ce 24 août 2019, alors que l'affaire Jeffrey Epstein fait la Une de l'actualité outre-Atlantique, le prince Andrew a publié un nouveau communiqué dans lequel il dément avoir pris part au vaste réseau d'exploitation sexuelle de jeunes filles dirigé par le financier américain et sa prétendue acolyte Ghislaine Maxwell. Arrêté au début de l'été, le millionnaire s'est suicidé dans sa cellule de la prison de Manhattan le 10 août dernier.
Dans la déclaration du palais de Buckingham, relayée par l'AFP, le Britannique de 59 ans mis en cause par la presse britannique affirme n'avoir jamais "vu" ou "soupçonné" d'abus sexuels de la part de son ami. Le duc d'York explique avoir rencontré Jeffrey Epstein en 1999 et l'avoir vu par la suite de "manière irrégulière et probablement pas plus d'une fois ou deux par an", indiquant également avoir séjourné dans "plusieurs de ses résidences". Il réaffirme aussi son "regret" de l'avoir revu après sa libération en 2010. Celui-ci avait purgé une peine de prison après avoir été condamné en 2008 pour avoir conduit des jeunes filles à se prostituer en Floride.
Jeffrey Epstein avait été de nouveau arrêté et inculpé début juillet pour avoir organisé, pendant plusieurs années, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles sous son emprise, avec lesquelles il avait des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride. "Je déplore l'exploitation de tout être humain et ne tolérerais pas, ne participerais pas, ni n'encouragerais un tel comportement", ajoute le prince Andrew.
Vendredi, un mois après avoir été alerté sur de potentielles victimes françaises, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "viols" et "agressions sexuelles", notamment sur mineures. Comme le rapporte l'AFP, les investigations devront permettre de "mettre au jour d'éventuelles infractions commises non seulement sur le territoire national, mais aussi à l'étranger au préjudice de victimes françaises" ainsi que d'éventuels "auteurs de nationalité française", a expliqué dans un communiqué le procureur de Paris, Rémy Heitz.
L'association Innocence en danger, qui a transmis un signalement au parquet dès fin juillet, affirme avoir reçu dix témoignages émanant principalement de victimes d'actes "commis sur le sol français" en lien avec le multimillionnaire qui possédait un appartement à Paris. Dans un témoignage datant de 2011, récemment rendu public aux Etats-Unis, une plaignante accusait déjà Jeffrey Epstein d'avoir abusé de très jeunes Françaises qui lui avaient été envoyées comme "cadeau d'anniversaire surprise". Elle assurait également que ces jeunes filles avaient été envoyées outre-Atlantique par un ancien proche d'Epstein, le Français Jean-Luc Brunel.