Troisième plus beau palmarès de l'histoire de la gymnastique artistique aux Jeux Olympiques (et le deuxième chez les hommes, son aînée et compatriote Latynina étant la plus titrée) et deuxième athlète le plus décoré de l'histoire des JO avec 15 médailles, le Russe Nikolai Andrianov s'est éteint prématurément, à l'âge de 58 ans, décédé des suites d'une longue maladie dans sa ville natale de Vladimir. Sa disparition a quelque chose d'une délivrance, de l'aveu même de l'entraîneur national russe Alexander Alexandrov, puisqu'Andrianov souffrait depuis des années d'atrophie multisystématisée, une maladie dégénérative terrible qui, dans les derniers mois, l'avait privé de l'usage de ses bras, de ses jambes ou encore de la parole.
Le palmarès international du gymnaste masculin le plus titré de l'histoire, entamé avec un premier titre européen conquis en 1971, s'élève à sept titres olympiques (15 médailles en tout, avec 5 en argent et 3 en bronze), quatre sacres de champion du monde et dix couronnements européens. Jusqu'aux JO de 2008 et la performance du nageur Michael Phelps, ses quinze médailles en faisaient d'ailleurs l'athlète masculin le plus médaillé de l'histoire.
Aux Jeux de Montréal en 1976, Andrianov avait survolé les débats et raflé quatre médailles d'or dont celle du concours général, quatre ans après avoir touché l'or à Munich en 1972. Le gymnaste soviétique avait pris sa retraite sportive peu après les JO de Moscou en 1980 (deux médailles d'or de plus à son compteur).
Par la suite, il entraîna notamment l'équipe nationale du Japon, de 1994 à 2002, puis entraîna des jeunes dans une école de sa ville natale de Vladimir, là où tout avait commencé pour lui vers l'âge de 11 ans.
Pour Nikolai Andrianov, c'est la fin d'un calvaire. Il laisse son épouse, la championne olympique Lyubov Burda, et leurs deux fils, Vladimir et Sergei.