Très impliquée dans la couverture de la campagne des présidentielles, Léa Salamé est l'une des figures de la politique sur France 2 et sur France Inter. Par souci de déontologie, elle ne souhaite pas afficher ses intentions de vote. Son compagnon Raphaël Glucksmann, député européen et président de la commission spéciale sur l'ingérence étrangère dans l'ensemble des processus démocratiques de l'Union européenne, fait l'inverse puisqu'il s'est exprimé ouvertement sur son choix pour le second tour du 24 avril. Une attitude évidente pour un représentant parlementaire à l'aube du vote final.
"Dans 14 jours, je n'hésiterai pas. Je choisirai de barrer la route à l'extrême-droite : Marine Le Pen ne doit pas être présidente de notre pays. (...) Nous devrons lutter ensuite pour nos principes, sans relâche, nous opposer lorsqu'il le faudra, mais maintenant il nous faut juste contrer Le Pen. En votant pour son adversaire au second tour, Emmanuel Macron. J'ai un principe : quelque soit le candidat face à l'extrême droite au second tour, je voterai toujours pour ce candidat," a ainsi écrit solennellement Raphaël Glucksmann sur son compte Instagram.
Le père de Gabriel, 5 ans, qu'il a eu avec Léa Salamé, et d'Alexandre (11 ans), dont la mère est la femme politique Eka Zgouladze, est un homme engagé qui fait régulièrement part de ses opinions sur les réseaux sociaux. Pour le premier tour, il avait signé une lettre ouverte avec le mouvement qu'il a cofondé Place Publique, déclarant que la formation ne soutiendrait aucun candidat et donc pas Anne Hidalgo (PS). Une décision qui a été critiquée par certains socialistes, rappelant que le parti avait fait alliance avec Place publique lors des élections européennes.
Très impliqué sur la question ukrainienne, lui qui est un expert de la géopolitique de cette zone du monde, Raphaël Glucksmann a toujours dénoncé le positionnement pro-Poutine historique de Marine Le Pen. Depuis sa tribune d'Européen convaincu, il avait déclaré peu avant le premier tour, le 7 avril : "La vérité, c'est qu'en France, une candidate à la Présidence de la République doit des millions d'euros à des oligarques proches du Kremlin et qu'elle est l'obligée des ennemis de la démocratie européenne. (...) Marine Le Pen s'est vendue à Vladimir Poutine il y a longtemps déjà et qu'elle peut demain peut-être devenir Présidente de la France." Un prêt russe qui avait été mis sur la table également par la journaliste Anne-Sophie Lapix dans Elysée 2022, de quoi provoquer la colère de la candidate du Rassemblement national. Elle a d'ailleurs clairement indiqué qu'elle ne veut pas se retrouver face à elle pour le débat de l'entre deux tours.