Avec l'actualité en Ukraine, prise au piège face à une Russie belliqueuse, Raphaël Glucksmann est sous les projecteurs. En effet, le cofondateur du mouvement Place publique est aussi un spécialiste de cette zone géopolitique des pays de l'ex-URSS. C'est ainsi qu'il a été au micro de BFMTV et RMC pour répondre aux questions de Philippe Corbé il y a peu et est sur les ondes de France Inter ce 1er mars 2022. Cependant, le compagnon de la journaliste Léa Salamé est aussi pointé du doigt en raison de son expérience en Géorgie au début des années 2000. Il a décidé de remettre les pendules à l'heure sur Twitter.
Les détracteurs de Raphaël Glucksmann, député européen et essayiste, veulent mettre en lumière l'expérience de l'homme politique en Géorgie de 2005 à 2012. "J'ai pour habitude d'ignorer les attaques et les mensonges, mais là ça touche à une fracture si cruciale que je vais le faire. Parler de mon combat. Et souligner le gouffre qui nous sépare", explique alors le fils du philosophe André Glucksmann.
Pour s'expliquer de ses liens avec la zone concernée, Raphaël Glucksmann rappelle son CV, celui de documentariste dans un premier temps qui l'a amené à faire des films sur les révolutions de couleur à l'Est de l'Europe, en Ukraine (révolution Orange) et en Géorgie (révolution des roses), puis il a détaillé son rôle auprès du président Saakashvili, homme d'État géorgien et homme politique ukrainien dont il est devenu le conseiller : "J'ai ensuite coordonné les politiques d'intégration à l'Union européenne sous l'autorité du Président Saakashvili. De 2009 à 2012. J'ai vu la légèreté des dirigeants européens depuis un pays tiers, occupé et menacé, leur aveuglement face à Poutine qui nous a menés là. J'ai essayé de dire que la Géorgie n'était qu'une étape pour Poutine. Je fus accueilli avec scepticisme dans les chancelleries. Et avec hostilité dans cette part de la gauche, qui continue donc à délirer à ce propos ('Glucksmann agent de la CIA' est né à ce moment)." Il reconnaît les erreurs de ce président mais précise qu'il a bâti un pays en partant de rien, alertant sur Poutine.
Raphaël Glucksmann fustige notamment la "part de la gauche qui préfère les tyrans à ceux qui les combattent". Il ne fait pas d'allusion à son ex-femme Eka Zgouladze, mère de son premier fils, Alexandre. D'abord, vice-ministre de l'Intérieur de Géorgie (2005-2012), elle a obtenu le poste de vice-ministre de l'Intérieur de l'Ukraine (2014-2016) après avoir obtenu la nationalité du pays. Des liens qui lui étaient reprochés à l'époque, on arguait qu'il ne pouvait pas parler objectivement de la situation dans ces pays comme dans Ce Soir ou Jamais sur France 3 en 2015.
Aujourd'hui en couple avec Léa Salamé, papa d'un deuxième enfant, Gabriel, avec l'experte politique de la télévision française, il se fait encore régulièrement critiquer pour son parcours complexes au sein de ces jeunes états de l'Est. Ce qui lui importe actuellement, c'est de se mobiliser pour la résistance ukrainienne : "Je ne reviendrai plus sur mon cas personnel et je ne parlerai plus de cette gauche qu'un anti-impérialisme de pacotille conduit à nier le droit des peuples à vivre libres." Sur France Inter, il estime que tous les partis, pas seulement de la gauche, doivent se positionner clairement sur ce conflit.