Netflix a sorti la semaine dernière un documentaire intitulé De rockstar à tueur : le cas Cantat, qui revient donc sur la mort tragique de Marie Trintignant, décédée le 1er août 2003 sous les coups de Bertrand Cantat, ex-leader de Noir Désir. En parlant de ce groupe, aucun membre n'a souhaité témoigner et livrer sa vérité dans ce documentaire. Pourquoi ?
L'année dernière, le batteur du groupe Denis Barthe confiait ceci au Parisien : "On n’était pas demandeurs mais pas réfractaires non plus à cette idée. Nous avons rencontré Capa (l'agence qui a produit ces trois épisodes, ndlr) et avons dit que nous étions prêts à participer, avec le staff de l’époque, sans rien omettre de notre histoire, comment on a vécu Vilnius (où Marie Trintignant a été agressée, ndlr), la séparation, où nous nous en sommes aujourd’hui, mais avec un droit de regard…" Mais, comme l'indiquent nos confrères de PureCharts, la bande a finalement préféré décliner en découvrant l'angle choisi par les équipes. "Ils voulaient faire un doc sociétal avec deux tiers de fait divers et un tiers de musique. À charge. Alors on leur a dit non. Et personne autour de nous ne leur parlera. C’est une famille, Noir Désir", avait ajouté le batteur.
Toutefois, il existe déjà un témoignage de l'un des quatre membres du groupe sur cette affaire. En effet, la journaliste Anne-Sophie Jahn, coréalisatrice de ce documentaire, avait sorti en 2017 une enquête dans Le Point sur "l'omerta" autour de Bertrand Cantat. De manière anonyme, un des quatre membres de Noir Désir y a affirmé que Krisztina Rády avait menti au moment du procès du chanteur afin que ses enfants ne découvrent pas "que leur père était un homme violent" (à l'époque des faits, le chanteur est encore marié avec Krisztina Rady, la femme qu’il a épousée en 1997 et avec laquelle il a eu deux enfants, Milo, né en 1997, et Alice, née en 2003).
"Nous avons tous décidé de mentir. Nous étions tous sous son emprise", avait-il expliqué, en ajoutant que "évidemment Bertrand Cantat a été violent avec Krisztina Rády avant la mort de Marie Trintignant". Il a même cité deux des petites amies du chanteur qu’il aurait battues avant elle. En 1989, Bertrand Cantat aurait "essayé d’étrangler" une d'entre elles. Enfin, ce membre de Noir Désir a aussi déclaré que l'artiste était "manipulateur et toxique".