Les Inconnus, Bernard Campan, Didier Bourdon et Pascal Légitimus, ont réalisé le carton des Trois frères - plus de 6,6 millions d'entrées. La comédie culte est diffusée ce 1er mars sur TMC, l'occasion de prendre des nouvelles d'Antoine du Merle, celui qui joue le petit Michaël Latour, personnage central des aventures des trois héros, choisi parmi 3500 enfants ! Purepeople.com avait rencontré le jeune homme en 2014 à l'occasion de la sortie de la suite du film, Les Trois frères - le retour. Nous vous proposons des extraits de l'interview et vous donnons des nouvelles de l'artiste, toujours passionné par le 7e art !
Comment Les 3 Frères ont marqué sa vie
"On passe évidemment plus de castings après un film comme Les 3 Frères. Ce qui ne m'a pas empêché de faire une scolarité normale. Bon, je vous avoue que de toute façon, je n'étais pas très pote avec l'école et l'école ne l'était pas avec moi non plus. Je suis allé au collège des enfants du spectacle (...). Jusqu'à présent, je travaillais comme assistant d'une directrice de casting, et je commence à avoir mes propres castings aussi.
Deux films dans lesquels j'ai tourné m'ont vraiment marqué après Les Trois Frères, grâce aux scénarios magnifiques et aux ambiances de tournage, très différentes. C'est Ponette de Jacques Doillon. L'actrice de ce film, Victoire Thivisol, est toujours comédienne, mais on ne s'est jamais revus depuis. Et puis il y a Louise (take 2) que j'ai fait en 1998 (avec Elodie Bouchez et Roschdy Zem), un film d'art et d'essai qui n'est pas resté très longtemps dans les cinémas traditionnels, mais beaucoup plus dans le Quartier Latin. C'est l'un des films dont je suis le plus fier, je suis content de me dire que j'ai apporté ma petite pierre à cet édifice."
Avoir été un enfant acteur
"Je n'ai pas de regrets d'avoir commencé aussi jeune. Mes parents m'ont toujours dit que le jour où je voudrais arrêter, j'arrêterais sur-le-champ. Mon père était traducteur d'anglais et ma mère institutrice, aucun rapport avec le milieu du spectacle. J'ai la chance d'avoir des parents ouverts, mon père d'ailleurs, lui, avait eu des parents peu ouverts et il n'a pas du tout reproduit le schéma. Ma mère est passionnée par l'art, elle va au cinéma beaucoup plus que moi ! Elle est fière que je fasse un métier artistique, plutôt que de travailler enfermé dans un bureau."
"Mes parents m'ont bien protégé des dérives du métier et j'ai été bien préparé par mon agent quand j'étais enfant, il m'avait prévenu : 'Attends-toi à être dans le creux de la vague entre 15 et 20 ans.' Le passage de comédien enfant à adulte est dur. C'est effectivement difficile au début de voir que, même si on a une carrière bien remplie, on nous appelle pour un tournage d'une journée. Quand on n'est pas prévenu de ce qui peut arriver après avoir été un enfant héros d'un film, on peut tomber dans des excès, l'alcool, la drogue... Moi je n'ai pas recherché la célébrité. Mon ambition, c'est de faire ce que j'aime. Bien sûr, je veux vivre de mon métier et de ma passion, mais la célébrité n'est pas une fin. Je veux simplement bien faire mon travail."
Des nouvelles du jeune trentenaire
Si la carrière d'Antoine du Merle est moins connue du grand public aujourd'hui, c'est qu'il s'active sur le plateau de tournage ! Il est régisseur, c'est-à-dire en charge, pour la production, de tous les moyens matériels, techniques, logistiques et administratifs nécessaires. Pas une mince affaire ! Mais un travail très polyvalent qui le ravit. Il a d'ailleurs la fierté d'avoir été directeur de la production du court métrage Les Misérables, réalisé par Ladj Ly, en lice pour les César qui seront décernés le 2 mars. Fiction de quinze minutes, elle raconte le baptême du feu de Pento (Damien Bonnard), qui vient d'intégrer la brigade anticriminalité de la Seine-Saint-Denis. Du cinéma vérité politique, qui "décape et dénonce, mais toujours avec style", dixit Télérama, qui propose de découvrir l'oeuvre sur son site.