La vie ne sera plus jamais la même. Liza Monet, qui a toujours affronté les épreuves avec beaucoup de force et de détachement, se relève difficilement de la plus récente, certainement la plus dure d'entre toutes. Sur les réseaux sociaux, la rappeuse a effectivement révélé qu'elle était en deuil en pleine pandémie du Covid-19. "Mon papa est mort ce matin du coronavirus, explique-t-elle sobrement le 19 mars 2020. Merci d'honorer sa mémoire. C'est une grande légende du Soukous que le peuple congolais perd aujourd'hui. Je suis inconsolable et effondrée. Mon papa que j'aime tant... Aurlus Mabélé..."
Le talent est de famille et Alexandra – de son vrai nom – en avait hérité. Dans un tout autre genre. Né à Brazzaville en République du Congo, le père de Liza Monet était un monstre sacré de la scène musicale africaine. Fondateur des groupes Les Ndimbola Lokole puis Loketo, il a exporté à travers le monde le soukous, mouvement musical dont il est le fondateur. En transportant les foules, Aurlus Mabélé a vendu plus de 10 millions de disques. On se souviendra de ses tubes Waka waka, Embargo, Zebola, certainement en dansant à leur rythme. Ses trente ans de carrière ont marqué tout le continent, si ce n'est le monde entier.
En réaction à la perte de son papa, à l'âge de 67 ans, Liza Monet a supprimé l'intégralité des photographies présentes sur ses réseaux sociaux. Ne reste plus qu'un souvenir, un cliché, celui où elle apparaît bébé dans les bras de ses parents. Le début d'année 2020 était pourtant très prometteur pour la rappeuse, qui a sorti le clip de son titre, millimétré, effréné, Size, le 6 mars 2020. Espérons qu'après avoir pris du temps pour elle et pour sa famille, Liza Monet puisera en elle la foi nécessaire pour sortir son premier album, celui que l'on attend depuis qu'elle a débarqué sur YouTube, il y a sept ans, avec la ferme intention de changer le game...