Lucien Jean-Baptiste : "J'ai eu la chance de ne pas avoir connu mon père"

En juillet 2020, Elsa Zylberstein et Lucien Jean-Baptiste ont fait leur retour au cinéma, dans la comédie familiale Adorables. Dans cette "guerre des Rose" entre une mère et sa fille, le comédien et réalisateur de 56 ans interprète le rôle de Victor, un papa cool qui laisse volontiers son ex-femme gérer le conflit avec leur adolescente en crise. Un personnage pour lequel l'acteur s'est directement inspiré de son propre rôle de père avec ses trois enfants.

Après sa naissance en Martinique, Lucien Jean-Baptise a été élevé par sa mère dans la banlieue parisienne. Une enfance sans papa qui a grandement influencé la vie de famille du comédien, lorsqu'il est devenu père à son tour : "J'ai eu la chance de ne pas avoir connu mon père, et du coup, je n'avais pas de méthode, donc j'ai fait ma méthode, et j'ai fait comme j'aurais rêvé que mon père fasse avec moi", a-t-il confié à Purepeople.com. Une expérience bien différente de celle vécue par sa partenaire dans le film, Elsa Zylberstein, qui se souvient avoir été élevée par "un papa très dur, très autoritaire", ne laissant aucunement la place à quelconque crise d'ado.

D'une première union, Lucien Jean-Baptiste est papa d'un grand garçon prénommé Bilal, avec lequel il mise sur "beaucoup de dialogue". En revanche, avec ses deux plus jeunes enfants de 8 et 10 ans, qu'il partage avec sa femme Aurélie Nollet, l'éducation se veut plus cool, sans que ce soit forcément volontaire : "Je me suis ramolli, je vieillis."

À la maison, l'acteur est partagé entre le partage équitable des tâches domestiques et le sentiment qu'il est parfois "préférable" de laisser sa femme prendre la main : "Il est vrai que je laisse beaucoup de choses à mon épouse actuelle, a expliqué la star de La Première Étoile. J'ai compris que, parfois, il est préférable de dire 'Comme tu veux chérie' plutôt que 'Non, je ne suis pas d'accord'. Je ne prends pas ma femme pour une nouille, mais parfois, sur certaines choses, mon épouse a beaucoup plus de bon sens et de logique que moi. Moi, au cinéma, je sais à peu près les choses, mais à la maison..."

Pour autant, l'acteur dénonce cette attitude quelque peu démissionnaire : "Je trouve que c'est une attitude de mec que de se planquer derrière le fait que vous, les femmes, vous savez mieux, pour ne rien foutre (...). Ma mère a élevé six enfants toute seule, donc j'ai toujours été du côté des femmes. Mais je fais partie des bad boys aussi, parfois, je me planque et, parfois, je me plains des choses du quotidien."