Pendant que ses anciens collègues de l'équipe de France partent à l'assault des bancs de touches de Ligue 1, Marcel Desailly passe... par la case tribunal. La raison ? L'ancien Bleu désormais consultant télé sur Canal+ est impliqué dans une procédure de reconnaissance de paternité, selon Var-Matin. Aujourd'hui, jeudi 22 mai, une audience a ainsi eu lieu en présence de son avocat et d'Aïda, une jeune femme de 24 ans affirmant être sa fille depuis des années... une procédure qui dure depuis bientôt 15 ans et commencée en 2000 par la maman d'Aïda, Hélène Mendy !
Une procédure que Me Frédéric Casanova, l'avocat de la jeune fille, a jugé "symbolique" devant le Tribunal de Grande Instance de Toulon. Car Aïda ne réclame pas d'argent à Marcel Desailly, elle souhaite simplement mettre fin à sa souffrance. "Aucune paternité ne figure sur l'acte de naissance d'Aïda mais, contrairement à d'autres enfants sans filiation qui peuvent parfois oublier, cela lui est impossible. Car si cet homme veut la gommer de sa vie, elle ne peut pas en faire de même : il est une personnalité médiatique, elle le voit régulièrement à la télévision...", a expliqué son avocat, cité par 20minutes.fr. Ce dernier a également rappelé que l'ancien joueur de Chelsea et de l'OM, aujourd'hui père de quatre enfants légitimes, avait été condamné à verser une rente d'éducation à la jeune habitante de La Seyne-Sur-Mer (Var), qui "a le droit d'avoir un père comme tout enfant".
Et bonne nouvelle pour Aïda, le parquet de Toulon a émis un avis favorable à sa demande de reconnaissance de paternité. "Le ministère public a estimé que malgré la volonté de M. Desailly d'échapper à la génétique, des éléments probants sont apportés en faveur d'une reconnaissance de paternité", a affirmé le représentant du parquet Nicolas Bessonne avant que le jugement ne soit mis en délibéré au 26 juin.
Problème, Marcel Desailly, absent de l'audience qui s'est déroulée à huis clos, a toujours refusé de se soumettre à un test de paternité. "Marcel Desailly conteste être le père et ce n'est pas parce qu'il ne s'est pas soumis à ces tests qu'il est le père", a affirmé son avocat Me Serge Pautot, qui juge qu'il n'y a par ailleurs "aucune preuve de relation intime" entre l'ex-joueur de 45 ans et la maman franco-sénégalaise, Hélène Mendy.
Pourtant, en 2000, le TGI de Toulon avait ainsi déjà reconnu la paternité de Marcel Desailly en l'obligeant à verser une rente d'éducation à Aïda après une procédure entamée par la maman, même si le joueur refusait toujours se soumettre à des analyses biologiques. "En refusant avec véhémence de se soumettre à une quelconque expertise génétique, Marcel Desailly refuse ainsi la possibilité qui lui était accordée de faire établir qu'en aucun cas il n'était le père de l'enfant", avait noté le tribunal.
Estimant ce premier jugement "stupéfiant" par la voix de son avocat, Marcel Desailly avait alors fait appel, en vain, puisque la cour d'appel d'Aix-en-Provence va confirmer la décision du TGI un an plus tard. "Cette affaire porte atteinte à la vie privée et familiale de mon client", avait lancé Me Pautot alors que son client est alors marié à Virginie et père de trois enfants légitimes. Hélène Mendy aurait fait la rencontre de Marcel Desailly en 1988 alors qu'il évoluait à Nantes et qu'elle était danseuse.