C'est une sanction qui fait mal. La joueuse de tennis russe Maria Sharapova, cinq fois victorieuse en Grand Chelem (dont deux fois à Roland-Garros), a pris acte de la décision rendue par le tribunal de l'ITF ce mercredi, à savoir deux ans de suspension pour dopage (au meldonium).
Dans un long message publié sur Facebook, la star de la petite balle jaune a informé ses fans comme les observateurs qu'elle allait faire appel, égratignant au passage la Fédération Internationale, qui a cherché, selon elle, à lui infliger une peine maximale de quatre ans pour dopage intentionnel.
"Au-delà de la suspension de deux ans prononcée aujourd'hui, le tribunal de la Fédération Internationale a unanimement conclu que ce que j'avais fait n'était pas intentionnel, écrit la jeune femme. Le tribunal a estimé que je n'avais pas demandé de traitement à mon docteur dans le but d'obtenir un produit améliorant la performance. L'ITF [Fédération Internationale de Tennis, NDLR] a passé énormément de temps et déployé quantité de ressources à essayer de prouver que j'avais intentionnellement enfreint le règlement anti-dopage. Le tribunal a conclu que ce n'était pas le cas. Vous devez savoir que l'ITF a demandé au tribunal de me suspendre pour quatre ans – la suspension requise pour une violation intentionnelle – et que le tribunal a rejeté sa demande."
Il cherche à m'écarter des courts
Pour autant, punie à l'âge de 29 ans (qu'elle vient d'avoir en avril), Maria Sharapova sait déjà qu'un retour au plus haut niveau sera compliqué et que sa carrière est peut-être ruinée. L'heure de la retraite a sonné, annoncent déjà certains spécialistes. La superstar russe, qui a perdu bon nombre de ses sponsors avec ce scandale, a donc décidé de faire appel de cette décision de suspension, et s'en explique. "Bien que le tribunal ait tranché à juste titre que je n'avais pas intentionnellement violé le règlement anti-dopage, je ne peux accepter cette injuste et sévère suspension de deux ans, déplore la joueuse. Le tribunal, dont les membres ont été choisis par l'ITF, a approuvé le fait que je n'ai pas intentionnellement fait quelque chose de mal. Pourtant, il cherche à m'écarter des courts de tennis pendant deux ans. Je vais immédiatement faire appel de cette partie de la décision auprès du Tribunal Arbitral du Sport."