Mercredi, à 48 heures de leur mariage , le prince William et Kate Middleton sont apparus particulièrement détendus, lui se défoulant en faisant de la moto et du foot avec les amis, elle déchargeant le coffre de sa voiture sur le perron de Clarence House, tandis qu'un porte-manteau à housse blanche bien intrigant faisait son arrivée au Goring Hotel, où la mariée doit passer sa dernière nuit de célibataire.
Dans la soirée, William et Kate quittaient Clarence House pour l'abbaye de Westminster qui accueillera leur union, lieu où fut couronné en 1066 Guillaume le Conquérant et qui n'a plus connu de mariage royal depuis 1986 et les noces du prince Andrew avec Sarah Ferguson. Une répétition générale suivie d'une seconde jeudi matin, où témoins, demoiselles d'honneur et pages ont été mis à contribution. Le programme officiel contenant le nouveau portrait des mariés signé Mario Testino a été publié.
Contrastant avec cette apparente sérénité des mariés, les ultimes préparatifs s'emballent : des milliers de militaires des différents corps répétaient mercredi à l'aube, les services de sécurité sont sur le qui-vive, les chiens-renifleurs sont mis à contribution...
Et la liste des convives connaît des chamboulements de dernière minute : alors que les premiers invités internationaux sont attendus dès aujourd'hui, comme le sultan de Brunei, l'ancien roi Constantin de Grèce, le prince héritier d'Abou Dhabi Cheikh Mohammed ben Zayed, ou encore Julia Gillard, Premier ministre d'Australie, dont certains accueillis par le Premier ministre britannique David Cameron (qui donnera avec sa femme une street wedding party !) tandis que la reine donne de son côté une réception dans un palace de Londres, d'autres ne sont pas les bienvenus...
William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a annoncé jeudi le retrait de l'invitation de l'ambassadeur de Syrie au mariage du prince William et de Kate Middleton, la jugeant "inacceptable" après la répression des manifestations dans le pays. Le camp travailliste s'était ému, ces derniers jours, de la venue à Westminster, saint antre des couronnements, des mariages et des funérailles, du leader syrien. Une nouvelle péripétie après l'annulation des invitations adressées en Libye et au Malawi, et la défection du prince héritier de Bahrein, qui avait initialement répondu positivement au faire-part, en réaction aux critiques politiques pro-démocratiques dirigées contre son pays. De leur côté, les opposants britanniques à la monarchie contestent les invitations faites à l'Arabie Saoudite, Oman, Brunei, au Qatar, au Lesotho, au Koweit, etc.
Le roi Mswati III du Swaziland, en tant que chef d'Etat d'un pays membre du Commonwealth, sera, lui, bien présent, mais, polygame (14 femmes) et monarque absolu, risque de ne pas avoir droit au plus chaleureux des accueils.
On sait que les principaux intéressés, William et Kate, ont en grande partie réussi à obtenir satisfaction du côté de la guest list, évinçant nombre de personnalités politiques au profit d'amis, de proches ou de convives de leur choix - tels les commerçants du village de Kate Middleton dans le Berkshire, des responsables d'organismes caritatifs, ou encore David et Victoria Beckham, Guy Ricthie ou Elton John. Les couples présidentiels Obama et Sarkozy, notamment, dont le futur roi d'Angleterre n'est pas vraiment proche, n'ont pas reçu de faire-part. Le couple impérial du Japon a décommandé sa venue suite aux tragiques événements. Sarah Ferguson, la scandaleuse, était quant à elle hors concours, tout comme Katrina Darling, une lointaine cousine de Kate qui vit du strip-tease (mais son oncle Gary Goldsmith, ex-cocaïnomane, est bien invité). La très peu médiatique duchesse de Kent, Katharine, 78 ans, sera bien présente, avec son époux.
Au rayon des absences notables, celle de Tony Blair retient l'attention : l'ancien Premier ministre britannique n'entre pas vraiment dans les bonnes grâces de la reine Elizabeth II, pas franchement sur la même longueur d'ondes avec son épouse Cherie. Mais pour le rédacteur en chef du Telegraph, comme l'a relevé Le Figaro, la non-invitation de Tony Blair serait surtout le fait de la profonde animosité du prince William à son égard. Une rancoeur liée à la mort de sa mère Diana : s'il semble en paix avec les médias et avec la mémoire de sa mère (il se serait récemment recueilli sur sa tombe avec Kate), il nourrirait toujours un vif ressentiment envers Tony Blair, auquel il reprochait d'avoir "profité politiquement de la période suivant la mort de Lady Di, celle-là même que ses conseillers en communication lui avait suggéré d'appeler la "princesse du peuple"."