En premier lieu, ce sont les noms des VIP qui étaient guettés, comme ceux du couple Beckham, destinataire d'un des très prisés faire-part imprimés en lettres d'or, ou ceux des couples présidentiels Sarkozy et Obama, qui n'auront quant à eux pas besoin de relever le courrier puisque aucun carton d'invitation ne prendra la direction de l'Elysée et de la Maison Blanche.
Un mariage doublement... "people" !
Mais dans le détail, après dépouillement des membres de la famille, amis, dignitaires et autres invités "de rang", on trouve également une petite foule d'anonymes, tout heureux d'avoir été choisis pour célébrer les noces attendues depuis des années par le royaume, et pour octroyer par leur seule présence un caractère particulier à ce mariage voué aux annales du gotha : celui d'une union "populaire". Il y a people, et... people : les VIPs et "les gens". Le prince William et Kate avancent fermement, depuis l'annonce de leurs fiançailles en novembre dernier, qu'ils veulent concilier les deux, et offrir aux sujets britanniques un mariage dont ils puissent se sentir proches, dont ils puissent se sentir concernés, dont ils puissent se sentir acteurs.
Des places sont ainsi en jeu, par tirage au sort, comme autant de sésames pour l'abbaye de Westminster ou pour le palais royal, mais il y a également un certain nombre de roturiers nommément invités ! Parmi eux, des responsables d'associations (le prince William, très actif sur le terrain caritatif, y tenait plus que tout) et un certain nombre de personnages de Bucklebury, le village de quelque 2 000 habitants dont est originaire Kate Middleton dans le Berkshire (sud-est de l'Angleterre), où ses parents vivent toujours et dirigent la florissante entreprise familiale pour laquelle leur fille va devoir cesser de travailler en devenant princesse.
Postier, boucher, épicier, tenancier de pub... L'âme de Bucklebury sera bien représentée aux noces, comme le révèle l'édition dominicale du Daily Mail. De quoi conférer à leur union l'image d'un événement à visage humain. De quoi, aussi, assoir un peu plus la notoriété du clan Middleton, très opportuniste pour le coup, dans sa région. L'effervescence est telle que les intéressés ont même sollicité les services d'une attachée de presse pour gérer les conséquences médiatiques de leur "élection" !
Des villageois aux anges... et la gourmandise du prince William révélée !
Les noms ont commencé à être connus cette semaine avec l'envoi par le Lord Chamberlain des invitations. Chan et Hash Shingadia, couple originaire d'Inde qui tient une épicerie (Peaches Stores) dans la bourgade, s'est rapidement enquis de savoir si madame pourrait porter un sari lors de l'événement, et s'extasie : "Nous sommes aux anges, absolument ravis ! Je connais Kate depuis six ans. Elle vient souvent, elle a déjà amené William trois ou quatre fois. La première fois, c'était à couper le souffle. Il adore les glaces Viennetta (et les bonbons Haribo), il en achète beaucoup. Ce qui est adorable de sa part, c'est que, en dépit du nombre de gens qu'il rencontre, il se souvient toujours du prénom de ma fille, demande comment ça va à l'école !"
Le facteur Ryan Naylor, dont les tournées se sont copieusement alourdies en raison du courrier adressé chez les Middleton depuis l'annonce du mariage, est récompensé de ses efforts, également invité.
John Haley, qui tient l'établissement Old Boot Inn, ne s'est toujours pas remis de sa surprise initiale, en se découvrant invité : "Ils ont des centaines d'invités, et ils m'ont pris, moi ! C'est incroyable ! William et Kate William et Kate sont venus une dizaine de fois l'an dernier. Ils s'asseyent tranquillement à une table, boivent un verre de vin, c'est vraiment en couple délicieux. Ils sont même déjà venus dîner et sont très naturels, discutent avec les habitués."
Une profession de foi, presque une déclaration d'amour aussi. C'est, de toute évidence, de telles racines que peut naître le destin d'un roi et d'une reine populaires.
G.J.