La Fashion Week Haute Couture bat son plein à Paris et ce matin, la maison Chanel présentait sa collection printemps-été 2013 au Grand Palais. Pour admirer les prouesses d'un Karl Lagerfeld toujours très inspiré, de nombreuses personnalités ont fait le déplacement.
Au premier rang, une habituée, en la personne d'Anna Mouglalis, fidèle et égérie de la maison de la rue Cambon. Dans un ensemble noir et blanc, les cheveux courts, l'actrice française a fait grande impression dans sa tenue sage. Caroline de Maigret, autre amie de la famille Chanel, est arrivée moulée dans un long manteau gris, Doc Martens aux pieds. Du côté des célébrités internationales, on a pu remarquer la présence de la chanteuse Rita Ora, accompagnée de son ami, le rappeur Theophilus London, qui est désormais un fidèle de la marque.
Anna Wintour n'est pas tout à fait prête à prendre un poste d'ambassadeur des États-Unis en France, ce qui ne l'a pas empêchée de faire le déplacement en tant que rédacteur en chef du Vogue américain, fidèle à son carré court et à ses tenues en tweed.
Mais une fois n'est pas coutume, les stars n'ont pas été le centre d'attention de ce show au final étonnant puisque deux mariées, tenant par la main le petit Hudson (mannequin miniature adoré de Karl et accessoirement son filleul), ont défilé pour clôturer le show. Eh oui, Karl Lagerfeld a envoyé un message fort en imposant deux femmes sur le podium en plein débat hexagonal sur le mariage pour tous. Il y a quelque temps, il déclarait au magazine Vice : "Je conçois mieux des lesbiennes mariées avec enfants que des hommes mariés avec enfants. Et je crois plus aux relations entre mère et enfants qu'entre père et enfants."
Dans les coulisses du défilé, le Kaiser est a une nouvelle fois manifesté son opinion, tout en se déclarant plus favorable à une famille homoparentale féminine :"Deux mères, ça me paraît mieux que deux pères. Un enfant sans mère, c'est un peu triste", a-t-il dit. Avant d'ajouter qu'il "était "moins enthousiaste" à l'égard des pères qui "commandent des enfants à une dame".
Fidèle à son franc-parler (et pas à un an près), Karl a conclu : "Je ne comprends même pas cette discussion en France car depuis 1904 [1905, en réalité, NDLR], l'Eglise et l'État sont séparés."
Pour son défilé, le couturier a imaginé une collection intemporelle illuminée sous la verrière du Grand Palais. La robe se fait omniprésente, s'allonge et tranche avec les tailleurs en tweed, signature de la maison. Des imprimés fleuris, des paillettes brodées sur du tulle (qui demandent plus de mille heures de travail), un véritable travail d'exception sur des pièces déjà cultes.