Si d'aventure vous veniez à vous faire pincer pour excès de vitesse outre-Manche, soyez avertis : l'excuse de l'ignorance en matière de conversion des "kilomètres par heure" en "miles per hour" ne tient pas la route ! Mario Balotelli vient de l'apprendre à ses dépens.
SuperMario n'en est plus à une frasque près, mais celle-ci risque de tourner à toute allure. L'attaquant italien du FC Liverpool, contrôlé à 109 mph (175 km/h) au volant de sa Ferrari sur l'autoroute M62 le 3 décembre dernier, à hauteur de Tarbock Island, a bien tenté d'incriminer l'indicateur de vitesse de son bolide, clamant qu'il n'avait pas le sentiment de rouler aussi vite, mais le juge n'a pas roulé dans sa combine.
Verdict, dont le fantasque joueur de 24 ans n'a pas pris connaissance en personne, absent lors de l'audience : 28 jours de suspension de permis de conduire, assortis d'une amende de 800 livres sterling (ça fait 1 100 euros, Mario - une broutille, par rapport à tes 150 000 euros hebdomadaires du côté de la Mersey) et de 180 livres (247 euros) de frais divers. Reste à espérer qu'il s'acquitte de son dû, alors que la police italienne lui courait après en début d'année pour plus de 10 000 euros d'amendes impayées concernant... des excès de vitesse. Encore faudrait-il aussi qu'il le fasse en temps et en heure - son avocat a demandé un délai de 28 jours -, alors qu'il a manqué les deux audiences concernant ce dernier écart. Son conseil a affirmé au juge que son client avait non pas ignoré sa convocation pour la première audience, mais qu'il ne l'avait pas reçue en raison de problèmes de suivi de courrier suite à son emménagement dans une maison qu'il a fait construire à Formby. "Sans quoi, il aurait plaidé coupable dès le début", a insisté l'avocat.
Mario Balotelli, qui a évolué pendant trois saisons (2010-2013) sous les couleurs des Citizens de Manchester City avant de rejoindre en 2014 les Reds de Liverpool à l'issue d'une petite saison au Milan AC, ne peut pourtant pas décemment prétendre qu'il n'a pas l'habitude de rouler en Angleterre ! Soupçon que son conseil s'est empressé de tenter d'écarter : "M. Balotelli m'a demandé de présenter des excuses de sa part. Les officiers de police l'ont arrêté peu après minuit. Il devait se dépêcher de rentrer chez lui et la vitesse a grimpé sans qu'il s'en rende compte. Il n'y a aucune raison de croire que c'est une habitude."