Mathieu Madénian entame la quarantaine avec son Spectacle familial, durant lequel il raconte le Sud, sa jeunesse et sa vie de quadra à Paris mais aussi être un arménien en France et la galère à ses débuts : "J'ai commencé à gagner ma vie quand j'avais 35 ans", rappelle-t-il dans les colonnes de Technikart.
Comment évoquer la famille sans parler de ses propres parents ? Son père à la retraite "mais il continue de bosser". "Et ma mère se plaint", ajoute Mathieu Madénian en les nommant "la fine équipe". Il avoue, du reste, les retrouver et rentrer à Perpignan dès que l'occasion se présente.
Mais du haut de ses 43 ans, l'acteur doute de l'avenir... "Je me dis que j'en aurais peut-être jamais [de famille, NDLR]. Chaque année tu te dis que ça va venir... Il se peut que le modèle dans lequel j'ai grandi et que j'ai dans la tête n'est pas fait pour moi. Peut-être que je vais finir seul. Enfin, un peu plus seul que d'autres personnes."
Les enfants, il en veut, il "[m]'entraîne", mais avoue peiner à trouver la femme avec qui il partagerait ce chemin de vie. "Il faut déjà être avec quelqu'un, confie-t-il, trouver la mère. Quand t'as 30 ans, tu t'en fous". Mais il s'inquiète de voir des couples autour de lui "qui se déchirent où l'enfant devient l'otage, tiraillé entre deux personnes qui avant s'aimaient". Que l'on ne s'y trompe pas, Mathieu Madénian se réjouit de la mutation familiale. "On est passés d'une famille patriarcale à une société post Me too, à la famille recomposée, famille monoparentale, famille homoparentale, PMA... Le seul point commun, ça reste la famille."
Alors il réfléchit, envisage un autre schéma : "Peut-être qu'il faut davantage chercher la bonne mère ou le bon père plutôt que deux personnes qui s'aiment". Et de conclure : "C'est rare les parents qui gèrent ça intelligemment."