
Si Gad Elmaleh s’est essayé au cinéma avec succès par le passé, l’humoriste revient à ses premières amours depuis quelques années, la scène. Après avoir été un véritable phénomène dans toute la France suite à ses premiers spectacles, lui qui a même tenté de conquérir l’Amérique, il a décidé de se lancer dans le business de l’humour et celui qui a livré un détail sur son identité que beaucoup ignorent récemment, ne fait pas les choses à moitié. Après l’arrivée des premiers comedy club en France il y a une vingtaine d’années, ils commencent à pulluler dans toutes les villes de France et l’artiste de 53 ans a décidé d’investir dans le domaine.
Gad Elmaleh a choisi une grande ville du Sud pour son nouveau projet puisqu’il a ouvert Le Vig’s, un nouveau comedy club à Marseille, il y a quelques semaines de cela. L’an dernier, il a également racheté le mythique Chez Michou, pour en faire un comedy club à sa sauce, qu’il inaugurera le 17 mars prochain. Une venue qui s’ajoute à celle d’autres humoristes très reconnus dans le milieu, qui ont également ouvert leurs propres comedy club ces dernières années, à l’image de Kev Adams, ou encore Fary et Artus, mais également Jamel Debbouze, précurseur avec le Jamel Comedy Club il y a plus de 15 ans. “Il faut qu’il y ait beaucoup de comedy clubs car il ne peut pas y avoir de grande équipe sans centres d’entraînement”, assure Gad Elmaleh en interview avec Le Monde.
Une abondance de bien qui ne devrait pas nuire à tous ses entrepreneurs, si l’on en croit l’ex de Charlotte Casiraghi et père de deux garçons, qui émet tout de même certains doutes sur la réussite de chacun d’entre eux. “Il faut toujours que ça commence par une mode. On verra qui va subsister, qui a une mission de transmettre, de produire, de faire exister et d’avoir un lieu”, explique Gad Elmaleh, avant d’évoquer la rentabilité de ce genre d’endroits : “Le modèle économique des comedy clubs est compliqué. On gagne bien mieux notre vie avec nos shows en tournée et avec le cinéma qu’en ouvrant un comedy club. (...) Un comedy club, il faut que ça tourne, ce n’est pas un théâtre. Si des soirs, il y a peu de monde ce n’est pas grave"
À entendre Gad Elmaleh, il ne fait donc pas ça pour l’argent mais bien pour la passion de l’humour, qu’il souhaite propager dans la société française. “Dans la société anglo-saxonne, le comedy club est très installé dans la culture et le mode de vie. Dans les grandes villes, les gens consomment de la comédie entre amis ou en famille. (...) En France, on est plus dans ‘l’événement’, on a davantage tendance à se demander : ‘Qui sera sur le plateau ?’ Alors que peu importe, les stand-upeurs ont été sélectionnés. Cette confiance-là n’est pas encore complètement acquise”, analyse-t-il.