Cela n'a pas été une surprise... mais c'est à chaque fois une sensation : vendredi soir, la piste du Stade de France a vu le Jamaïcain Usain Bolt triompher une fois de plus dans la discipline où il règne en maître - le sprint.
L'Eclair n'a certes pas été aussi fulgurant qu'il l'avait prédit (il visait 9''70), mais a frôlé la meilleure performance mondiale (9''82) qu'il avait lui-même établie (égalant son meilleur rival et comptriote Asafa Powell) la semaine dernière à Lausanne, remportant le 100 m du Meeting Areva Paris-Saint-Denis en 9''84.
On aura évidemment suivi également la performance du champion de France Christophe Lemaître, devenu le premier coureur blanc à passer sous la barre des 10'' (et le 2e Français après Ronald Pognon), qui partait au couloir 5, bien encadré par... Bolt et Powell. Lemaître ne réédita pas son récent exploit, plafonnand à 10''09 pour une 5e place, à 20 ans, pas si indigne.
Et s'il a déploré un premier 50 "affreux" où il s'est cru à la merci d'Asafa Powell, Bolt l'a finalement dominé (Powell termine 2e en 9"91, devant un autre Jamaïcain, Yohan Blake, 3e en 9"95). Alors qu'il a fait dès jeudi la démonstration de ses talents de DJ et chanteur en plein coeur de Paris (revoir ci-dessus), sa recette miracle a encore agi : "être l'homme le plus rapide au monde, en grand style et danser après la course".