Dans Sept à Huit, Mennel a enfin pu dire sa vérité. Traînée dans la boue et harcelée sur les réseaux sociaux après l'exhumation d'un post Facebook au sujet de l'attentat de Nice, l'artiste âgée d'une vingtaine d'années a donné sa version des faits. Face aux caméras de TF1, celle qui ne porte désormais plus le voile a rappelé l'humanité profonde de la religion musulmane.
"Ce que je voulais dire, c'était que j'étais hyper en colère et que ça m'énervait que toujours il y ait des amalgames qui soient fait entre les religions et les personnes qui font des choses horribles", a expliqué Mennel, répondant aux questions de la journaliste Audrey Crespo-Mara. "Dans la religion musulmane, à aucun moment, jamais de la vie, on ne va nous dire d'aller tuer des gens, c'est juste horrible ! Et pourquoi est-ce qu'à la télé j'entends autant de choses horribles sur les musulmans puisque ce n'est pas vrai, je n'ai pas grandi comme ça ?", s'insurge Mennel.
Si elle regrette une chose aujourd'hui, c'est d'avoir été "jugée aussi rapidement" par une trop grande partie de la population. "Je n'ai même pas eu mon mot à dire, en fait. Je n'ai pas eu ma chance, c'était déjà trop tard. J'ai été boycottée, clairement, comme on veut éradiquer la peste, j'ai été mise sur le côté et tout tombait à l'eau", déplore Mennel, qui a l'époque avait été coupée au montage de The Voice par les équipes de TF1.
Revenue des États-Unis où elle s'était mariée, avant de divorcer, la chanteuse a écrit un nouvel album au son de renouveau, Heal, qui devrait paraître en 2021.
Portant le voile, Mennel avait été la cible de la droite identitaire, qui fouillait alors son passé numérique. Ils y retrouvaient deux messages à connotation complotiste, dont un où elle écrivait : "Les vrais terroristes, c'est notre gouvernement !".