Meurtre de Bernard Mazières: L'autre procès de son assassin présumé est renvoyé!
Publié le 27 avril 2011 à 13:42
Par Laureline R.
Bernard Mazières, décédé jeudi 30 décembre 2010, était un journaliste du  Parisien à la retraite depuis quelques mois seulement. Il a été tué à  l'âge de 60 ans. L'enquête suit son cours. Bernard Mazières, décédé jeudi 30 décembre 2010, était un journaliste du Parisien à la retraite depuis quelques mois seulement. Il a été tué à l'âge de 60 ans. L'enquête suit son cours.
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Réactualisation du 27 avril à 13h30 : Le procès de Dany Manfoumbi, mis en examen pour l'assassinat de Bernard Mazières, a été renvoyé au 14 octobre prochain, en raison de l'état de santé du prévenu. Ce dernier a fait parvenir un certificat médical attestant que "son état de santé n'est pas compatible avec une extraction" (de la prison où il est incarcéré NDLR). Son avocat a tenu à préciser "il ne s'agit pas d'un coup de théâtre, ni d'une difficulté médicale soudaine mais de quelqu'un qui est sous traitement médicamenteux lourd depuis son incarcération". Rendez-vous donc le 14 octobre devant la 14e chambre du tribunal correctionnel. Le jeune homme agressé - qui a frôlé la mort à 1,5cm près, d'après le procureur -, Vivien, un étudiant âgé de 23 ans aujourd'hui, était lui bien présent à l'audience et a déclaré "je pense qu'il a essayé de me tuer. Il n'y a pas de doute là-dessus. C'était calculé"...

Le 26 avril, nous écrivions :

Dany Manfoumbi, l'homme de 25 ans mis en examen pour l'assassinat, en décembre 2010, à Paris, du journaliste Bernard Mazières à la demande présumée de son fils Lucas, s'apprête à être jugé prochainement pour des faits au moins aussi sombres que ceux pour lesquels il est écroué depuis quelques mois.

Le jeune homme est au coeur d'une autre affaire de "vols avec violences" qui sera jugée le 27 avril prochain, à Paris. Les faits remontent au 22 février 2009, journée au cours de laquelle Vivien, 21 ans, a été laissé pour mort dans son studio du quartier Saint-Germain-des-Prés, dans la capitale.

Selon le Journal du dimanche du 17 avril dernier, cet étudiant en droit avait organisé, la veille, une fête où Dany Manfoumbi avait été convié par un ami commun. Le lendemain, à 15 heures, il était revenu sonner chez son hôte, lui mettant un coup de hachoir au niveau de la gorge, avant de lui piller son ordinateur, de l'argent et quelques grammes de cannabis.

Placé en garde à vue, le suspect avait dans un premier temps reconnu son intention de tuer Vivien, assurant avoir été "commandité" pour cet assassinat et agacé par "l'air hautain" de l'étudiant (qui a heureusement échappé à la mort). Il avait même révélé avoir toujours souhaité connaître la sensation provoquée par un meurtre. Dany Manfoumbi était revenu ensuite sur ces déclarations, soutenant être allé chez sa proie pour simplement le cambrioler et regretter son geste. Suite à l'enquête, le jeune homme avait été mis en examen pour "tentative d'homicide", puis placé sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention (JLD).

"Mon client a frôlé la mort, cela s'est joué à 1,5 cm près", a confié Me Philippe Paingris, avocat de la victime, ajoutant : "Terrorisé, il a d'abord déclaré aux policiers avoir tenté de se suicider avant de reconnaître qu'il avait été agressé avec un hachoir."

Laissé libre, Dany Manfoumbi, d'origine gabonaise, s'est rendu aux deux confrontations organisées chez le juge d'instruction mais a séché le rendez-vous fixé par l'expert psychiatre. Cependant, interrogé par le psychologue - qui a également rencontré sa mère -, il a été décrit comme "anxieux, timide, introverti, mégalomane et mythomane". Employé dans une agence immobilière, il avait répété durant toute l'instruction regretter profondément le coup de hachoir porté à la victime. Ainsi, le 20 octobre 2010, le juge avait signé son ordonnance de renvoi pour "vols avec violences", lui permettant ainsi d'échapper à une cour d'assises. Aucun des acteurs judiciaires du dossier n'avait fait appel. Une décision plutôt "arrangeante" pour le présumé coupable.

Deux mois plus tard, Dany Manfoumbi, interpellé par la brigade criminelle de Paris, a affirmé avoir tué Bernard Mazières à la demande du fils de ce journaliste retraité, âgé de 17 ans, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2010, dans son appartement de la place Saint-Sulpice. Un terrible meurtre dont le mobile reste encore flou : le fils de Bernard Mazières ne supportait plus son père et le conflit principal entre eux portait apparemment sur le fait que Lucas se droguait et estimait insuffisants les 500 euros donnés par son père chaque mois.

Rendez-vous le 27 avril pour connaître le verdict de la première affaire dans laquelle est plongé Dany Manfoumbi, qui est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'aux jugements définitifs des deux affaires dans lesquelles il est mis en examen pour une et renvoyé devant le tribunal pour l'autre.

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