C'est une tragédie d'une atrocité sans nom qui s'est jouée le week-end dernier dans le VIe arrondissement de Paris. Alors qu'il était monté à la capitale pour assister au match entre la France et l'Angleterre dans le cadre du tournoi des Six Nations, Federico Aramburu a été abattu en pleine rue aux petites heures après une soirée de fête entre amis. Tout s'est joué dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à la brasserie Le Mabillon après une altercation entre l'Argentin de 42 ans et ses amis et un autre groupe. La situation s'est envenimée et l'autre groupe est revenu un peu plus tard avec des armes, un ou deux individus tirant à plusieurs reprises sur l'ancien rugbyman et le tuant.
Une mort atroce, principalement pour la famille de Federico Aramburu, qui a indiqué dès dimanche sa tristesse face à cette tragédie. Dans un communiqué transmis par l'avocat des proches de la victime, ces derniers appellent à laisser la police faire son travail. "Ce crime odieux et son décès laissent" sa famille et ses amis, "et au-delà tout le monde du rugby abasourdis dans une douleur indicible", précise le communiqué. Des hommages vont être rendus par les anciens clubs de l'Argentin, à commencer par le Biarritz Olympique. "Les jours qui viennent doivent être consacrés au recueillement de sa famille et au travail serein de la brigade criminelle de Paris", conclut la famille.
Dans cette affaire, deux hommes sont activement recherchés, mais n'ont, pour l'heure, toujours pas été trouvés. À l'inverse, la jeune femme qui les accompagnait et se trouvait à bord de la voiture serait actuellement en garde à vue. Le principal suspect serait Loïk Le Priol, un militant d'extrême droite, ancien membre du Gud (Groupe union défense) et la jeune femme de 24 ans entendue par les enquêteurs serait sa compagne. D'après les informations de RMC Sport, sa garde à vue, qui a débuté samedi en fin d'après-midi, s'est achevée hier soir. Elle a été déférée devant le parquet de Paris et présentée au juge d'instruction chargé du dossier. Tout cela dans le but d'ouvrir une information judiciaire et une mise en examen pour complicité d'assassinat dans le meurtre de Federico Aramburu.
Loïk Le Priol reste présumé innocent jusqu'au jugement définitif de cette affaire.