Après un week-end relativement tranquille passé à écumer les hauts lieux touristiques, en compagnie de ses filles Sasha et Malia (15 et 12 ans),Michelle Obama a finalement remis une nouvelle fois les pieds dans le plat au quatrième jour de sa visite officielle en Chine. Arrivée, vendredi 21 mars, sur les terres de l'empire du milieu, la première dame n'avait en effet pas tardé à donner le ton, abordant d'emblée l'éternelle question de la liberté d'expression. Un sujet quelque peu tabou dans ce pays, tristement connu pour l'application d'une censure sévère.
Faisant écho à cette entrée en matière plus ou moins abrupte (bien que nécessaire), la First Lady américaine s'est cette fois-ci attaquée à une autre question épineuse, à savoir le "cas" du Tibet, région disputée par la Chine depuis de nombreuses années maintenant. De passage à Chengdu, située dans la province de Shaanxi, Michelle Obama n'a ainsi pas choisi cette ville par hasard puisqu'elle est située sur un territoire où la minorité tibétaine se plaint de discriminations sociales et religieuses. À ce propos, la charmante épouse de Barack Obama s'est d'ailleurs adressée à de jeunes lycéens, livrant des déclarations pour le moins édifiantes. "Aux États-Unis, nous estimons que quelles que soient votre race, votre religion ou votre appartenance ethnique, si vous travaillez dur et croyez en vous-mêmes, alors vous avez le droit de réussir, a-t-elle assuré. Nous pensons aussi que tous les humains sont égaux et que nous avons le droit dire ce que nous pensons et de pratiquer la religion de notre choix."
Si ce discours a sans aucun doute été salué par ses auditeurs, pas sûr cependant qu'il soit du goût des autorités chinoises. Qu'à cela ne tienne et bien qu'elle soit en déplacement dans le pays pour dissiper la méfiance qui caractérise les relatons sino-américaines, Michelle Obama semble bel et bien décidée à exprimer le fond de sa pensée. Tout en respectant, cela dit, la culture locale : en parallèle de son élocution, la First Lady s'est en effet prêtée à une séance de tai-chi, art martial ancestral chinois, au cours de laquelle elle a appris quelques mouvements de débutants - le tout dans une ambiance festive et détendue. D'après le programme officiel, la première dame poursuivra son périple chinois par un détour, mercredi 26 mars, dans un restaurant de spécialités tibétaine, histoire sans doute de faire comprendre à ses hôtes qu'elle n'est pas uniquement là pour les brosser dans le sens du poil.