Classé 7e parmi les 500 plus grands albums de tous les temps par la bible Rolling Stone, Exile on Main St. n'a pas livré tous ses secrets ! Près de 40 ans après l'enregistrement de ce monument discographique du rock'n'roll, les Rolling Stones viennent d'exhumer quatre titres initialement enregistrés pour y figurer.
Outre Tumbling Dice, Happy, Sweet black angel, All down the line, Let it loose, Loving Cup ou encore Rip this joint et Shine a light (qui prête son titre au film événement de Martin Scorsese), les sessions d'enregistrement du groupe lors de sa villégiature de 1971-1972 à Nellcôte, la formidable villa littorale de Villefranche-sur-Saône connue pour avoir servi de quartier général des Nazis durant l'Occupation que Keith Richards avait louée puis investie avec Mick Jagger, Bobby Keys, Mick Taylor, Charlie Watts, Jimmy Miller pour l'élaboration de cet album de légende, ont accouché de Plunder My Soul, Dancing In The Light, Following The River et Pass The Win - des morceaux inédits et inconnus des fans inconditionnels des Stones.
C'est en réécoutant le master issu de ces sessions d'enregistrement, suite à la demande d'Universal Music en vue d'une réédition à venir, que Keith et Mick ont retrouvé ces chansons. Après écoute, un bienheureux, dans le secret des dieux du rock, a signalé que Plunder my soul était un bon vieux blues d'école tandis que Following the river était une pure ballade dans la veine de Wild Horses.
Lorsque les deux rockeurs sexagénaires (66 ans tous deux) sont descendus aux archives londoniennes de l'album, ils ne s'attendaient pas à cette trouvaille, pensant avoir utilisé touts les titres enregistrés pour le tracklisting final de l'album. "J'ai ajouté quelques percussions et voix, Keith a mis de la guitare sur une ou deux", a commenté Mick ; "Je voulais vraiment les laisser quasiment telles quelles", a complété Keith.
Outre le manoir de Keith Richards sur la Côte d'Azur, les morceaux sont issus de sessions à Los Angeles et Londres. La multiplication des lieux et la durée de la période englobant les sessions (1968-1972) pourraient expliquer cette "disparition".
Le 17 mai paraîtra une réédition de Exile on Main St., simultanément au dévoilement d'un documentaire - Stones in exile - sur l'enregitrement de l'album réalisé à partir d'images d'archives, contenant dix pistes bonus, dont ces quatre inédits. Mieux vaut tard que jamais !
G.J.