Anastasia Salvi a décidé de ne plus se laisser faire. Élue dimanche dernier Miss Franche-Comté 2020, elle démissionnait deux jours plus tard en invitant sa communauté à soutenir sa première dauphine, Coralie Gandelin, sans apporter plus de détails. Mais le comité régional et Sylvie Tellier l'ont fait pour elle, révélant que des photos jugées inappropriées circulaient sur la Toile. Des photos délibérément transmises par un fan de Miss pour qui on ne rigole pas avec le règlement. Mais là encore, Anastasia Salvi décidait de faire profil bas, niant malgré tout avoir menti à sa déléguée régionale, Anne-Laure Vouillot, lors de son inscription au concours. Mais lorsque cette dernière a commencé à évoquer sa malhonnêteté, la jolie brune de 23 ans a décidé de briser le silence.
Ils m'ont harcelée
"Tout a commencé quand Anne-Laure Vouillot m'a envoyé un texto lundi soir. Dans le SMS, il y avait la photo que j'avais faite pour un concours de coiffure en 2017, avec cette exclamation : c'est quoi ça ? !", relate-t-elle pour L'Est Républicain. Après quoi, le comité lui a tout bonnement demandé de démissionner. "On m'a adressé un texte à publier sur internet. Si je voulais le modifier, je devais le faire valider. Je l'ai passé tel quel. J'étais effondrée, avec le sentiment d'avoir été trahie". Anastasia Salvi assure n'avoir reçu aucun soutien de la part de l'organisation Miss France, ces derniers étant davantage préoccupés à rectifier le tir. "Par contre, ils m'ont harcelée de messages pour que je rende mon écharpe, mes cadeaux...", confie-t-elle encore affectée.
La situation est d'autant plus incompréhensible pour la jeune femme de Mouthe que, d'après ses dires, ses photos n'ont jamais été un problème. "Elles étaient encore en ligne avant un nettoyage effectué comme par hasard au début de cette semaine. (...) Tout le monde connaissait l'existence de ces photos et elles n'ont jamais choqué personne !" D'ailleurs, certains membres du comité auraient "liké" les images d'Anastasia. "C'est étrange qu'on ne m'ait pas alors prévenue qu'elles pouvaient me porter préjudice. Ces photos, le comité les a vues, et d'un seul coup, elles deviennent problématiques...", s'étonne-t-elle. Quoi qu'il en soit, l'aventure Miss France est bel et bien terminée pour Anastasia, tout comme pour Anaëlle Guimbi, elle aussi mêlée à une polémique similaire cette année.
Consciente du tourbillon médiatique dans lequel est embarqué le comité Miss France, Sylvie Tellier n'a eu d'autres choix que de prendre la parole. Via une story Instagram ce vendredi 9 octobre, elle regrette que ses délégués régionaux soient accusés de vouloir nuire aux candidates. "Ce qu'il s'est passé ce week-end ça me contrarie et je tiens à rappeler que ce n'est pas à eux de faire une enquête sur les candidates qui se présentent puisque c'est un concours de beauté, c'est un jeu. Et nous demandons aux jeunes femmes lorsqu'elles s'inscrivent de respecter le règlement Miss France et de soumettre les photos qui pourraient être jugées contraires au règlement, et ce règlement il précise que nous demandons aux jeunes femmes de ne pas avoir participé à des séances de photos nues ou à caractère érotique ou pornographique. (...) Nous jugeons le fait que cette jeune femme se soit présentée à l'élection de Miss Franche-Comté sans avoir soumis ses photos à l'organisation Miss Franche-Comté." Alors, qui dit vrai dans cette histoire ? Une chose est sûre, le règlement du concours est encore une fois au coeur du problème...