Depuis l'annonce du décès de Quentin Elias, mort à 39 ans le 25 février dans son appartement de New York, les réactions n'ont pas manqué d'affluer. Stars et anciens collaborateurs du chanteur d'Alliage ont tous exprimé leur peine. Mais aujourd'hui, une voix un peu différente se fait entendre : celle de Steven Gunnell, autre membre du groupe phare des années 1990. Refusant toute interview, il s'est exprimé en vidéo... faisant des révélations étonnantes !
Aujourd'hui marié à Sabrina, et père de deux enfants (Victoria et William), Steven Gunnell vit loin de l'agitation médiatique. Renconverti en acteur, celui dont on a appris la foi chrétienne n'a pas sa langue dans sa poche et a tenu à faire "une petite vidéo pour rendre hommage" au regretté Quentin. Dans ce qu'il qualifie "d'un message du coeur, simple", il revient notamment sur ses débuts avec Alliage en 1997 et sa rencontre avec Quentin. "Une rencontre crispée" après une audition à Paris, menée par Gérard Louvin et Daniel Moyne. Celui-ci affirme qu'il y avait entre les membres de la formation (également composée de Roman Lata Ares et Brian Torres), une sorte de "challenge sur qui allait rester, qui allait dégager".
Steven Gunnell décide alors de livrer "un scoop" en dévoilant que lors d'un "shooting photo tendu" pour la couverture de leur premier album, ils étaient en réalité cinq. Un garçon nommé Alexandre "a disparu du jour au lendemain". Le groupe se lancera alors dans l'aventure avec succès, le premier album, porté par le titre Baila, s'écoulant à 500 000 copies. Toutefois, entre Steven et Quentin, le feeling ne passe pas... "Quentin m'a cassé les couilles et a été odieux avec moi pendant trois ans. Il m'a fait vivre l'enfer", affirme Steven.
Déçu du comportement du chanteur décédé, il explique que Quentin avait "un grand charisme, une grande personnalité" mais malheureusement ce dernier semblait avoir pris la grosse tête. "Il nous a plantés comme de la merde pour faire sa carrière solo", dit-il. Cash et sans langue de bois, Steven Gunnell nuance en expliquant que son "côté religieux (...) humain, naïf" lui a fait voir "le bon fond de Quentin". En revanche, il déplore la manière dont leurs producteurs se sont comportés. "Gérard Louvin et Daniel Moyne, en tant que producteurs artistiques, ils étaient plus ou moins à la hauteur, ils se sont bien démerdé, ils nous ont fait bosser", dit-il. Il ajoute : "Sur le plan humain et de l'accompagnement psychologique, ils ont été à chier. Désolé Gérard et Daniel. (...) Mais c'est vrai que vous étiez pas des assistantes sociales, pas des nounous. Vous avez jamais su canaliser. Toujours ce sentiment de diviser pour mieux régner."
Revenant sur une longue période de silence entre 2000 (fin définitive du groupe) et 2008, Steven Gunnell s'arrête sur cette année car il affirme qu'au moment de Noël, sa foi s'est manifestée. "Dieu m'a mis dans mon coeur l'image de Quentin", dit-il. Après deux semaines de réflexion, il s'est décidé à lui écrire une lettre. "J'ai vomi ma colère, mon chagrin, ma déception", raconte-t-il. Envoyée sur le site officiel de Quentin, elle a reçu une réponse de sa part immédiate dans une lettre "belle et tendre" qui l'a fait "fondre en larmes". Aujourd'hui, il affirme que l'image de Quentin, ternie par son immersion dans le porno gay ou ses passages dans diverses émissions de télé-réalité (comme Giuseppe Ristorante, une histoire de famille sur NRJ12), n'est pas celle qu'il garde de lui.
Malgré son ton cash et ses mots durs mais honnête, Steven Gunnell affirme qu'il n'a plus d'inquiétude pour Quentin. "Je sais qu'il a rejoint Dieu. Il est dans sa lumière, il se repose. Quentin, mon ami, mon frère de toujours, je t'embrasse".
TM