Samedi 6 octobre 2018, devant le Palais de Justice de Paris, Muriel Robin a retrouvé des centaines de femmes et quelques hommes après avoir lancé un appel pour que cessent les violences conjugales. Un combat entamé en acceptant d'incarner Jacqueline Sauvage pour TF1 et qui devrait prendre une tournure plus politique.
La comédienne est à l'origine, avec 87 autres personnalités, d'une tribune pour que les "femmes ne meurent plus dans l'indifférence totale". Près d'elle, de nombreuses militantes féministes, des élues - la députée LFI Clémentine Autain, la maire de Paris Anne Hidalgo, la députée LR Valérie Boyer, l'ex-ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol - mais aussi des filles de Jacqueline Sauvage, la romancière Christine Angot ou la comédienne Eva Darlan. "On peut sauver 150 cadavres par an. Ne pas pouvoir le faire, c'est une honte, c'est indécent", a déclaré la comédienne. Muriel Robin a réclamé "l'augmentation du budget alloué aux associations qui accompagnent les victimes", "la création de centres d'hébergement dans tous les départements", "la formation des hommes de loi" au recueil de la parole, "l'éviction systématique du conjoint violent" et "le port obligatoire du bracelet électronique".
En 2016, 225 000 femmes ont subi des violences conjugales et 123 ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours, un chiffre d'une effrayante stabilité, relate l'AFP. La pétition de Muriel Robin, intitulée "Sauvons celles qui sont encore vivantes" a recueilli plus de 474 000 signatures électroniques.
Thomas Montet