Il y a quelques jours encore, Nicolas Batum était le sportif français le mieux payé au monde. Bien que devancé à présent par le jeune Rudy Gobert qui vient de signer un contrat à 102 millions de dollars avec les Utah Jazz, le célèbre basketteur de 27 ans n'a aucun problème à parler d'argent. Si le sujet est particulièrement tabou en France, il l'est beaucoup moins aux États-Unis comme il le rappelle dans le nouveau supplément Sport & Style de L'Équipe dont il fait la couverture.
Nicolas Batum y évoque son réengagement avec les Charlotte Hornets cet été pour cinq ans contre un salaire annuel de 20 millions de dollars, une somme mirobolante qu'il souhaite gérer en alliant raison et plaisir. Pour ce faire, il s'est entouré de "deux conseillers financiers, un aux États-Unis et un en France." La star de NBA dévoile leur plan d'action sans trop en dire quand même : "On met des choses en place, j'investis un peu en ne mettant pas tout dans le même panier."
En couple depuis plusieurs années avec Aurélie, qui lui a offert son premier enfant en avril dernier, Nicolas Batum peut compter sur sa compagne pour le guider. "J'essaie aussi de faire plaisir aux gens autour de moi, que personne ne manque de rien et que tout le monde soit heureux. Sans trop abuser non plus parce que je ne veux pas qu'il y ait de la jalousie, etc. (...) Ma femme fait en sorte que je ne change pas. C'est là où l'entourage est vital. Elle me dit que c'est bien, que l'argent permet de m'acheter des choses et de mettre à l'abri toute ma famille, mais il ne faut pas que ça me monte à la tête", confie-t-il.
Le sportif déplore que l'argent, surtout lorsqu'il se compte en millions, amène son lot de critiques. "Malheureusement, aux yeux du grand public, on est perçus par rapport à ça. On est un chèque ambulant, limite", se désole-t-il.
Nicolas Batum assure que, malgré sa réussite aux États-Unis et sa fortune, il n'a pas changé : "Quand on me voit en short et en T-shirt faire les courses à Franprix, on me demande ce que je fais là. Ben, je fais mes courses ! Ce n'est pas parce que j'ai ce contrat que j'ai changé. J'ai ce que j'ai, je bosse depuis des années pour ça, mais ma 'vie' n'a pas changé. On reste des gens normaux parce que c'est ce qu'on doit être."
Olivia Maunoury
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Batum dans le Sport & Style en kiosques le 12 novembre 2016.