C'est la fin de l'aventure pour Nour et Kaoutar. Après avoir échappé à l'élimination lors de l'épisode de Pékin Express 2021 du 16 mars, la fille et la mère ont dû faire leur retour en France lors de l'étape suivante. Interviewée par Purepeople.com, les deux candidates sont revenues sur leur aventure.
Comment vous a-t-on annoncé qu'il fallait rentrer en France au moment où vous étiez en Ethiopie ?
Kaoutar : Déjà le transfert entre l'aéroport et l'endroit où on devait commencer la prochaine étape a duré vingt heures. C'était très difficile donc il y a pas mal de candidats qui étaient patraques. Ensuite, au moment où on est arrivés, on a juste eu le temps de se doucher. On a eu un rendez-vous et on nous a annoncé la nouvelle. Ca a été un choc pour tout le monde. On était à bout, on ne voulait pas y croire au début. Je crois que tout le monde a bugué à ce moment-là. On a tous demandé si on allait revenir, si tout allait s'arrêter. C'était une peur de se dire que c'était peut-être la fin. A ce moment-là on ne pensait pas au Covid. On n'était pas touchés, donc on ne savait pas ce qu'il se passait réellement.
Vous êtes revenues dans la course après six mois. Pas trop difficile de se remettre dans la compétition ?
Nour : On est revenues et à ce moment-là, notre moral n'était pas au top. Mais revenir dans la compétition n'a pas été compliqué même si on ne s'était pas entraînées. On était deux fois plus parées, on voulait le faire pour mon grand-père qui est mort peu de temps avant le tournage.
Avez-vous pensé à abandonner à la suite de cette terrible nouvelle ?
Nour : On a pensé à ne pas revenir. On en a beaucoup discuté avec ma famille. Mais vu que c'était une émission que je regardais avec lui depuis toute petite et qu'il était tellement fier qu'on le fasse, on y est retournées pour lui.
A cause de la crise sanitaire, l'auto-stop ou la recherche d'une maison pour la nuit a été encore plus compliquée. Vous avez en plus eu un handicap lors du dernier épisode. Comment l'avez-vous vécu ?
Kaoutar : Nous en Grèce, on a senti beaucoup de racisme à notre égard. On était en période déjà de Covid donc il y avait une barrière sanitaire. Et en plus de ça, il y avait le conflit entre la Grèce et la Turquie au même moment. On est quand même typées de peau, plus moi que Nour, donc ça nous a mis des freins dans l'aventure.
Comment ressentiez-vous ce racisme ?
Nour : On se faisait insulter. Les gens s'arrêtaient devant nous pour nous regarder de haut en bas et ils verrouillaient les voitures. Dès qu'on demandait de nous prendre en voiture on nous criait dessus, parfois même on nous bousculait.
Kaoutar : Ils voulaient appeler la police. Les pompiers aussi, il n'y avait pas que les locaux. La police par exemple nous disait de partir, nous refusait le stop sur la route. Heureusement qu'on est deux personnes joviales qui ne s'arrêtent pas sur une déception.
Avant de choisir votre adversaire pour le duel final, Nour vous dites que c'était difficile et que vous n'avez pas été soutenue. A quoi faites-vous référence ?
Nour : Il faut savoir que tous les binômes avaient remarqué le racisme à notre égard. Et plusieurs fois, on en a croisé sur le bord de la route. On avait une bonne affinité avec tous donc on s'attendait à ce que, quand on nous voit avoir vraiment du mal, ils s'écartent ou à ce qu'on nous laisse réussir à trouver une voiture. C'est pour ça que là on a choisi nos adversaires au hasard et non par affinités.
Pour quelle raison ne pas avoir donné vos amulettes à Noel et Florent dont vous étiez proches ?
Kaoutar : Il y a une séquence que l'on n'a pas vue. Nous n'avons qu'une parole avec Nour que ce soit dans l'aventure ou dans la vie de tous les jours. Et lors d'une étape avec le drapeau noir, on a couru pour se cacher derrière le camion de police Nour et moi. Et quand on est ressorties, Christophe et Claire nous l'ont donné. De l'autre côté du trottoir, il y avait Aurore et Jonathan qui avaient arrêté un véhicule. Ils nous ont dit de le prendre, ça nous a touchées. On s'est senties redevables parce que rien ne les obligeaient à le faire, on les connaissait à peine. On s'est donc dit que si on était amenées à partir de l'aventure avec des amulettes, on les leur remettraient.
Quelle était votre relation avant le tournage ?
Kaoutar : On est joyeuses. On partage beaucoup de choses ensemble. Je partage aussi beaucoup avec les amis de mes enfants. Cette aventure nous a permis d'apprendre à se connaître un peu mieux toutes les deux. Il y a des choses qui sont un peu plus tolérées et qui ne l'étaient pas avant.
Nour : Sur le côté proche, ça n'a rien changé. Mais on va dire que sur le côté apprentissage de nous-mêmes, je pense que ça nous a beaucoup appris.
Comment vivez-vous votre notoriété ?
Kaoutar : Je la vis très bien, je reste comme je suis. On reste lucides. J'essaie de répondre à tout le monde, avec plaisir. Ca nous donne de la force et ça nous permet de nous dire qu'on a fait du bien aux gens et que parfois ils se retrouvent en nous.
Nour : Pareil. En parallèle j'ai beaucoup de cours, je suis en période d'examen. Mais j'essaie de répondre aux messages qui m'émeuvent parfois. Ce qui me touche c'est que j'étais fan de l'émission, j'ai été touchée en la regardant. Et de me dire qu'aujourd'hui c'est moi, ça me fait chaud au coeur.
Partante pour une version all stars de Pékin Express ?
Kaoutar : On dit oui tout de suite.
Nour : On n'a pas vécu le même Pékin, il y a eu deux Pékin Express pour nous. Et je pense qu'avec le premier, on serait allées beaucoup plus loin. On a une revanche à prendre.
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