Nicholas Angelich n'avait que 51 ans. Le 18 avril dernier, ce pianiste renommé, mondialement connu dans la musique classique, est mort des suites d'une longue maladie respiratoire qu'il a tenté de combattre jusqu'au bout. Américain de naissance, c'est pourtant sur le sol français, à Paris où il résidait depuis de nombreuses années, que les obsèques de Nicholas Angelich se sont déroulées en l'église Saint-Roch dans le 1er arrondissement ce mardi 26 avril. Parmi les témoins de ces adieux déchirants se trouvaient Marc Voinchet, directeur de France Musique, Renaud Capuçon qui a joué à l'intérieur de l'église, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, non loin de la Première dame Brigitte Macron accompagnée de José Pietroboni, chef du protocole à l'Elysée. Deux jours seulement après la victoire de son mari Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, la réalité a vite rattrapé l'élégante ex-professeure, habillée de noir de la tête aux pieds pour cette si triste occasion.
La disparition de Nicholas Angelich a provoqué une vague d'hommages sur la Toile. A commencer par ceux de Renaud Capuçon, violoniste et son épouse Laurence Ferrari : "Nicholas, Comme ta sonorité, tu étais lumineux et tendre à la fois. Tu étais un pianiste hors norme, un ami sensible, fidèle, généreux. Ton départ brutal nous laisse un grand vide. Je ne jouerai plus jamais une note de Brahms sans être près de toi" écrivait le musicien sur Twitter. La journaliste soulignait quant à elle son "immense tristesse" et le talent du "seigneur du piano", un de leur "ami cher".
Le 18 avril 2022 sera définitivement une journée noire pour le monde de la musique classique. Si ce jour-là, Nicholas Angelich est mort des suites de sa maladie respiratoire - il avait subi une greffe que son corps a malheureusement rejetée -, deux autres grands noms de la musique tiraient aussi leur révérence : Radu Lupu, pianiste roumain de 76 ans, décédé d'une longue maladie en Suisse et Harrison Birtwistle mort à l'âge de 87 ans chez lui en Angleterre.