Le réalisateur Oliver Stone (Né un 4 juillet, JFK, Snowden) a réagi aux accusations de Melissa Gilbert. Si la comédienne est connue pour avoir joué Laura Ingalls dans La Petite Maison dans la prairie, elle a aussi passé un casting pour jouer dans The Doors, biopic de 1991 consacré à Jim Morrison. Elle a déclaré à la radio que le cinéaste l'avait humiliée. Ce dernier dément, décrivant les auditions comme tout à fait normales et sereines pour tous les acteurs.
Depuis l'affaire Weinstein, la parole se libère et les cas de harcèlement ou d'agressions sexuels se révèlent de plus en plus. Dernière en date, Melissa Gilbert a décidé de confier ce que le réalisateur Oliver Stone lui aurait fait subir. Elle a passé un casting pour le rôle – finalement tenu par Meg Ryan – de Pamela Courson dans The Doors, la petite amie de Jim Morrison (Val Kilmer). La comédienne, alors âgée d'environ 27 ans, a raconté dans l'émission Radio Andy sur SiriusXM que le metteur en scène avait écrit une scène spécialement pour son audition qui l'obligeait à se mettre les mains sur les genoux et à dire : "Prends-moi, chéri." Elle a refusé, quittant l'audition en pleurs. Au micro d'Andy Cohen, elle a précisé qu'il l'avait humiliée de la sorte pour se venger, car elle l'aurait embarrassé quelque temps avant lors d'une soirée.
Face au scandale, Oliver Stone s'est exprimé dans un communiqué envoyé à Deadline.com : "Nous avons auditionné des dizaines d'acteurs pour les rôles de The Doors et nous avions été clairs sur le fait que notre film allait être torride, cru et rock'n'roll. Tous les candidats savaient que les scènes des auditions étaient répétées en présence de ma directrice de casting, Risa Bramon Garcia, dans un environnement serein pour tous." La collègue de Stone a d'ailleurs également fait part de son opinion dans un communiqué : "Le processus des auditions de The Doors était particulier en raison de la nature et du sujet du film. Cependant, tous ceux qui ont participé aux auditions sont venus de leur plein gré en sachant au préalable qu'il s'agissait d'une oeuvre provocante. Aucun acteur n'a été forcé de faire quelque chose qui l'aurait mis mal à l'aise et la plupart ont assuré l'audition, reconnaissant la vision d'Oliver Stone et l'intérêt artistique de la chose. Je ne me souviens d'aucune tentative d'humiliation personnelle."
Si Oliver Stone bénéficie avec la parole de sa directrice de casting d'un soutien solide, ses propos lorsque l'affaire Weinstein a éclaté avaient surpris : "Un homme ne devrait pas être condamné par un système de justiciers", avant d'affirmer qu'il croyait "à la théorie selon laquelle il [fallait] attendre que cela arrive au procès". "Ce qu'il traverse n'est pas facile. Au cours de cette période, j'étais un rival et je ne le connaissais pas vraiment. J'ai entendu des histoires horribles sur tout le monde dans le travail, donc je ne vais pas commenter des cancans", avait confié Stone à Busan, en Corée du Sud, où il préside le jury d'un festival.