Voir Olivier Véran faire tomber la chemise et la cravate est exceptionnel et sa vaccination contre la Covid-19 le semblait tout autant, avec un effet de surprise en plus. Lundi 8 février 2021, alors qu'il est en visite au centre de vaccination du centre hospitalier de Melun (Seine-et-Marne), le ministre de la Santé de 40 ans s'est installé dans le box 5 pour recevoir sa première dose de vaccin Astra Zeneca.
"Je n'ai rien senti, vous avez été formidable", a déclaré Olivier Véran à l'infirmière qui a procédé à l'injection, prenant le temps d'échanger avec elle. Le vaccin Astra Zeneca, homologué la semaine dernière par les autorités sanitaires françaises, doit servir notamment à vacciner la totalité des soignants, y compris ceux âgés de moins de 50 ans comme Olivier Véran, neurologue de formation. "A partir de maintenant, il va falloir que ça dépote", a-t-il estimé, espérant pouvoir "dans les 15 jours vacciner l'ensemble des soignants, pompiers et aides à domicile".
"J'invite l'ensemble des soignants à se faire vacciner, dans leurs hôpitaux, les centres de ville, toutes les structures à leur disposition, pour pouvoir se protéger au plus vite", a déclaré un peu plus tard le ministre de la Santé devant la presse.
Le ministre d'Emmanuel Macron a précisé que la France avait reçu "270 000 doses samedi", les premières injections ayant eu lieu dès ce week-end. "Dans deux jours, nous recevrons 300.000 doses supplémentaires, et encore des centaines de milliers de doses qui arriveront tout au long du mois de février", a-t-il encore précisé.
Interrogé sur l'efficacité du vaccin Astra Zeneca sur le variant sud-africain, alors que les autorités sanitaires d'Afrique du Sud ont suspendu dimanche la campagne de vaccination à l'aide du produit de ce laboratoire, il a répondu que ce variant était très peu présent sur le territoire français. "Je continue de recommander la vaccination par le vaccin Astra Zeneca qui protège contre 99% des virus qui circulent sur notre territoire", a-t-il assuré.
Olivier Véran, premier ministre du gouvernement à se faire vacciner, a fait savoir qu'il reviendrait au centre hospitalier de Melun dans neuf à douze semaines, pour recevoir sa deuxième injection.
Si le compagnon de Coralie Dubost a pu bénéficier du vaccin, et en dépit du fait qu'il n'exerce plus son métier de neurologue, c'est parce qu"il se déplace beaucoup dans les établissements de santé, dans les hôpitaux comme dans les Ehpad", a fait savoir son entourage au JDD.