Il est ce que l'on appelle généralement une personnalité atypique et qui laisse peu de gens indifférents. À maintenant 40 ans, Patrice Évra laissera le souvenir d'un excellent joueur de football, mais également d'un homme excentrique et capable de toutes les folies, comme il le montre régulièrement sur son compte Instagram. Désormais à la retraite, l'ancien international tricolore profite de bons moments en famille, mais il vient surtout de sortir son autobiographie, I Love This Game. À l'intérieur, il parle de son parcours et de cette jeunesse marquée par des agressions sexuelles. Un témoignage courageux et sans concession sur lequel il est revenu dans les médias français dernièrement.
Invité par Le Parisien à répondre aux questions de ses lecteurs, Patrice Évra a une nouvelle fois fait preuve d'un franc-parler rare pour une personnalité aussi populaire. Lorsqu'un des lecteurs évoque son rapport à la banlieue, lui qui a grandi aux Ulis, la réponse ne se fait pas attendre. "C'est difficile, parce que même quand tu réussis, tu reviens au quartier et tu es vu comme un étranger. Tous ces potes qui disaient : 'C'est la famille'... Eh bien c'est faux, tu deviens un ennemi", lance-t-il d'emblée, avant de faire une confidence pour le moins surprenante : "J'ai failli perdre un oeil parce que je suis revenu, et que quelqu'un parlait de moi".
On disait de moi que je me la racontais
Une anecdote qu'il avait jusqu'ici gardée sous silence, mais qui montre le rapport compliqué qui existe entre Patrice Évra et son ancien quartier. "Moi, j'étais content, je revenais même avec le costume du club voir mes potes qui étaient habillés en baggy. On disait de moi que je me la racontais", regrette-t-il aujourd'hui.
Bien que tout ne soit pas rose, le compagnon de Margaux Alexandra compte néanmoins faire des choses pour les Ulis. "Quand tu sors de là, il faut montrer le bon exemple et essayer d'aider les gens. Quand je reviendrai en France, j'essaierai de faire quelque chose pour mon quartier", conclut-il.
Retrouvez l'interview de Patrice Évra en intégralité sur le site du Parisien.