C'est après 20 longues années d'épreuves, d'enquêtes et de rebondissements judiciaires qui n'aboutiront pas que Jean-Marie et Christine Villemin décident d'exhumer la tombe de leur enfant, Grégory, retrouvé mort le 16 octobre 1984 dans la Vologne. Le 23 février 2004, le couple fait incinérer le corps de leur garçon de 4 ans dans la plus grande intimité : seul le père trouvera la force d'assister à cette cérémonie, qui s'est déroulée à Epinal.
Une décision que l'avocate du couple Villemin, Maître Chastant Morand, a justifié en ces termes, sur le plateau de Ça commence aujourd'hui, le 13 septembre dernier : "Grégory est resté très longtemps au cimetière de Lépanges. Il y est resté une vingtaine d'années, mais c'était compliqué pour Christine et Jean-Marie Villemin d'aller sur la tombe de Grégory, de retourner dans les Vosges, parce qu'ils ne voulaient absolument pas faire de rencontres, qu'on les identifie, ou être photographiés sur la tombe".
C'est donc pour tenter de tirer un trait sur cette affaire et de retrouver un semblant de vie normale que les époux Villemin ont fait incinérer leur enfant. "Ils ont une urne qu'ils gardent avec eux", a ajouté la femme de loi et porte-parole de la famille, face à Faustine Bollaert.
Pour rappel, le cimetière de Lépanges-sur-Vologne, où se trouvait la tombe du jeune Grégory, avait été le lieu de paparazzade et même de pèlerinage ! "Il y a des bus qui faisaient des excursions dans les Vosges, qui proposaient un détour à Lépanges pour aller au cimetière", a confié Etienne Sesmat, co-directeur de l'enquête lors de la disparition de l'enfant, et également invité dans l'émission. L'affaire du petit Grégory Villemin demeure à ce jour non élucidée et continue de passionner les Français. La série Une Affaire française, diffusée ce soir sur TF1, revient sur cette tragédie avec empathie et honnêteté.