C'est en librairie que les aficionados de Philippe Risoli pourront retrouver les confidences de l'ancien animateur star, qui considère toujours avoir été "éjecté purement et simplement" de TF1. A bientôt 70 ans, il publie en effet chez L'Archipel ses mémoires intitulés Dites bien à mon fils que je l'aime, dans lesquels il revient sur sa jeunesse et sa vie de famille, rendant notamment hommage à ses parents Marie-Thérèse et Pietro.
Et celui qui considère payer trop d'impôts s'y confie sur son addiction : la cigarette. Après avoir commencé à fumer à l'armée, durant son service militaire, impossible pour lui de songer même à arrêter le tabac. "Fumer était donc, après les toussotements des débuts, devenu agréable, relaxant, déstressant, du moins en apparence. Moi qui avais reproché à ma mère d'en abuser, je m'adonnais maintenant bien plus qu'elle à cette dépendance...", écrit-il. Cette dernière, grande fumeuse, sera d'ailleurs hospitalisée à la suite d'un emphysème fatal. Avant qu'il ne reconnaisse plus loin : "Les mois, puis les années passèrent sans avoir raison de mon addiction, à laquelle je ne songeais d'ailleurs pas à me soustraire."
Y compris durant ses nombreuses années à la tête du Juste Prix sur TF1 ! Chaque coupure et problème technique était l'occasion pour lui de "tirer une taffe ou deux". Le rituel était toujours le même : "J'éteignais ma petite clope sur la semelle de ma chaussure, et la glissais ensuite au fond de la poche de mon pantalon quelques dixièmes de secondes avant de reprendre le tournage. J'ai dû faire mécaniquement ce petit geste des centaines de fois sans incident et sans que personne n'y prenne garde, jusqu'au jour où..."
Une douleur aussi insupportable que...
Une cigarette au foyer mal éteint brûle alors le tissu intérieur de sa veste et de son pantalon avant d'atteindre sa cuisse : "Une douleur aussi insupportable que si plusieurs dizaines de guêpes, très énervées, s'étaient accordées à me piquer au même endroit !", décrit-il. De quoi chambouler le tournage : "Impossible de masquer ma souffrance à l'antenne, d'autant que mon pantalon se consumait maintenant généreusement et qu'un large trou rendait mon costume inutilisable. J'entends encore le cri que je poussai à cet instant, provoquant l'hilarité du public tout entier, croyant que j'étais en train d'improviser un petit numéro comique ! Inutile de préciser que le tournage fut interrompu sur-le-champ, m'obligeant, dans cet éclat de rire général, à changer de tenue en un temps record."