Pierre-Ambroise Bosse a été mis en examen pour "violences volontaires avec usage ou menace d'arme" le 26 février 2018 dans le cadre d'une affaire remontant à six mois déjà. Le spécialiste du 800m s'était dit victime d'une violente agression survenue sur le parking du casino de Gujan-Mestras (Gironde) dans la nuit du 26 au 27 août. Accusé par son agresseur présumé - un ancien rugbyman amateur de 24 ans - de ne pas avoir livré toute la vérité sur cette fameuse nuit, Pierre-Ambroise Bosse avait fini le visage tuméfié, avec des fractures mais aussi avec dix-huit jours d'ITT (incapacité totale de travail).
Après la révélation de sa mise en examen par le quotidien régional Sud Ouest, l'athlète français de 25 ans a réagi sur ses réseaux sociaux. "J'ai hâte que cela se termine !", a-t-il simplement commenté, publiant le lien d'un article de L'Equipe dans lequel son avocat et son agent s'expriment. "Une mise en examen n'est pas un jugement de culpabilité", a ainsi déclaré Maître Antenni. "C'est même une suite logique dans le cadre de la stratégie de défense adverse. On attend le renvoi devant le tribunal correctionnel qui confirmera qu'il n'y a pas eu deux victimes mais une seule", a complété celui qui assure la défense du champion du monde.
L'agent de Pierre-Ambroise Bosse, Kevin Hautcoeur, regrette quant à lui le manque de discrétion de la partie adverse dans cette affaire : "S'ils ne parlaient pas, on ne parlerait pas. Je note qu'au final il y en a un qui s'est fait défoncer et pas l'autre. Point barre."
Afin de préparer sa nouvelle saison dans les meilleures conditions, malgré le retard accumulé à cause de son agression, Pierre-Ambroise Bosse est parti s'entraîner à des milliers de kilomètres de la France, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le champion du monde n'a pas (encore ?) perdu la confiance de la Fédération française d'athlétisme (FFA), pour qui il reste toujours "sélectionnable, en l'état actuel", comme l'a indiqué le président André Giraud à l'AFP le jeudi 1er mars. "Pour l'instant, une enquête est en cours et il faut laisser l'enquête se dérouler normalement. En fonction du résultat, nous activerons des procédures qui existent au sein de la Fédération. Il y a une présomption d'innocence et nous n'avons aucune raison de changer pour l'instant notre attitude", a ajouté le dirigeant à Birmingham, en marge des Mondiaux en salle, rappelant également que la FFA s'était portée partie civile dans cette affaire. "On se serait passé de cet incident mais nous avons toujours confiance en lui", a également assuré André Giraud.